Wolinski mon ami qui êtes aux cieux, et les autres ...

scribleruss

Suites en bruines bémol majeures

6.13

...

      Ce samedi.

    Il bruine. Encore. Un poète dirait que c'est la France qui pleure son accablement, sa désolation, sa profonde tristesse.

      Dans une interwiew à Frédéric Taddéi, Wolinski dit que la vieillesse l'emmerde, et que lorsqu'il commence un dessin le matin il ne le finit que le soir. Que ferais-je si je ne dessinais pas. Rien.

     Va t-il s'ennuyer là où il est aujourd'hui, là où il est, là où ils sont.  Ils se remettent de leurs commotions. Et pleurent leurs proches qu'ils ont plaqués sans un signe, sans le dernier regard, sans la main qui prend celle de l'autre, sans le dernier baiser.

      Oh ! rien ne presse désormais, ils ont l'éternité pour eux, la conférence de presse attendra, et que feront-ils lorsqu'ils vont croiser les frères Kouachi et le camarade Coulibaly ... Ils vont se regarder, la bande à Wolinski et Cabu va dire aux mystiques ; " ...  et maintenant hein ! ? "

     Mais Wolinski sait qu'il va entendre ; " ... et nos frères sur la terre, les paumés, les incultes, les exclus, qui n'avons ni les mots, ni la formation, ni d'emplois, et ceux que vous bombardez sans sommation par dizaines au Mali, en Irak, en Libye, en Syrie ... ! "

     Wolinski, Charb, Cabu, Honoré, et les autres s'assoient sur le coton du nuage se consultent du regard, c'est pas faux, Coulibaly met la main sur l'épaule de Charb ; " ...  la vie n'est pas un long fleuve tranquille, et pour Nous encore moins que pour vous en bas, l'on souffre toutes les galères du Monde. Alors ... ! "

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