you're a hot mess

keedismad

Electrisant. Entraînant. Orgasmique . Jouissif. Vivant. 5 mots. 5 mots pour 5 membres.

 5 mots pour 1 heure.  Cinq mots pour tout. Cobra Starship, c’est un comme un bon verre de vodka un samedi soir  de solitude. C’est une bouffée d’air. C’est de la vie condensée en trois albums.  La file d’attente n’en finit plus. Va-t-on rentrer ? On commence presque à en douter. Moyenne d’âge, 15 ans. D’accord, ça pourrait être la seule ombre du tableau. En même temps, on y est tous passé alors autant faire preuve de compassion. Attention, compassion ne veut pas dire se laisser marcher dessus ou doubler pour autant. Que les choses soient claires, on n’est pas au self du lycée, ici. Les portes s’ouvrent. Cette fois, ça y est. La salle est petite, certes.  Elle est étouffante. Presque oppressante. On devrait courir loin, le plus loin  possible. On devrait aller chercher l’air. Sauf que non, on fonce dans cette marre humaine, sans réfléchir. Comme si pour une fois, on avait trouvé  notre place. Comme si ce soir, on savait qui on était vraiment. Comme si c’était là, inné, en nous.  Si  lumières se baissent, l’atmosphère s’électrise. D’accord, ce n’est que la première partie. D’accord, c’est loin d’être à la hauteur du groupe qui se prépare à  entrer en scène. D’accord, les textes manquent de profondeur. D’accord. Sauf que l’ambiance est tellement puissante, tellement prenante, qu’on rentre dans le jeu. On rentre dans le jeu et on se surprend à rire quand la chanteuse aussi écervelée que charismatique jette sa perruque à l’autre bout de la scène.  Puis soudain, les hurlements tous aussi stridents les uns que les autres nous percent les tympans. Gabe Saporta arrive, détendu. Peut être un peu Saoul ? Allez savoir.  The City is at war ouvre le bal et  c’est la salle qui entre en guerre. Elle se bat contre la douleur, la faim ou encore contre  la soif. Quand They Bring it, c’est bien simple,  c’est une invasion de serpents qui se propage. Gabe communique. Il n’expédie pas. Tous ces gens sont là pour lui, pour eux et il en est conscient. Qu’en est- il du reste ? Parce que non, on n’en a pas assez. On en veut, encore et encore. On en veut toujours plus. La tension monte, les tubes s’enchaînent.   Hot mess ? Une orgie.  Good girls go bad ? N’en parlons même pas.  Cobra Starship ou comment se sentir vivant, en fait.

Après plus d’  une  heure de show   rudement bien mené, ils quittent les lieux. Ils s’en vont et nous laissent là, comme des cons, à essayer de comprendre ce que l’on vient de vivre. Cobra Starship. Retenez bien ce nom. Si ces serpents ne vous ont pas encore mordu, par pitié, ne vous faîtes pas vacciner. Vous ne savez pas ce que vous manqueriez. Le plus drôle ce qu’au fond, ce soir, une heure durant, on a eu quinze ans. On a eu quinze ans et autant ne pas se voiler la face, on a aimé ça.

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