Portrait d'auteur #5 : Découvrez un de nos auteurs de la semaine !
TweeterBonjour à tous,
Aujourd'hui, c'est un de nos auteurs les plus prolixes et les plus imaginatifs, petisaintleu qui nous fait partager sa passion pour l'écriture et sa découverte de WeLoveWords. Sa cartomancienne avait vu juste.
Quelques mots sur vous
D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé lire. C’est un peu comme une route qui défile depuis près de quarante ans. Libre à moi de me lancer dans les grands espaces, de me plonger dans les méandres d’un auteur, voire de me fourvoyer dans une impasse.
Mais il existe des panneaux indicateurs. Ils m’ont permis de définir des préférences et ils ont petit à petit forgé mon esprit, ma culture, ma relation aux autres. Ils sont très nombreux et je ne citerai que quelques destinations marquantes : Gérard de Nerval, Huysmans, Balzac, Murakami, Modiano, Houellebecq, Alain Fournier, Céline, Dostoïevski, Dos Passos.
Les livres, ce sont mon échappatoire. Quand je suis fatigué d’avoir à porter un masque pour cacher ma pudeur ou mes failles, je le laisse tomber pour revêtir la panoplie du héros qui me permettra de rebondir, de me reconstruire et d’espérer, encore et encore, qu’en ce bas monde, il existe des bulles qui s’appellent simplicité, humanité ou communicabilité.
Quand je ne les trouve pas, j’enfourche mon rôle qui évite de dévoiler ma fragilité. Je saborde mon relationnel par les voies du cynisme, de l’impudeur et de la provocation.
Mais depuis quelques mois, j’écris. Je me pose, je m’assagis et même, je partage. Je n’ai aucune ambition littéraire. J’ai abord et avant tout saisi l’occasion de décrasser mes neurones, d’entreprendre une auto-analyse et d’évacuer par des mots ce que je me cachais depuis de nombreuses années.
Il y a vingt ans, je suis allé voir par curiosité une cartomancienne. Toutes ses prédictions se sont avérées exactes. Sauf une, pour l'instant. Elle m'a affirmé que j'avais un don artistique qu'il fallait que je développe.
Quelques mots pour décrire votre univers
Et mon cube, c’est du poulet ? : De mémoire, c’est suite au refus de ce slogan qu’il avait trouvé que François Berléand a quitté la pub pour commencer sa carrière de comédien. Comme quoi, l’étroitesse d’esprit peut révéler des vocations.
Musique : Le deuxième moteur. Le silence rend fou.
Humour : Je hais les constipés. L’humour est pour moi une forme d’intelligence. De là à dire que j’ai beaucoup d’humour …
Jumeau : Sacerdoce. Celui qui vous renvoie la balle de ce que vous n’aimez pas être. C’est la question qui m’habite depuis quarante-cinq ans.
Philippines : Le pays d’origine de mon épouse. Celui qui m’a fait comprendre qu’au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Au grand damne de celle-ci, je suis Français donc râleur. Mais je ne me plains plus de mes conditions matérielles.
Enfants : Découverte de la relativité. Des petits génies qui m’aident à me poser.
Parents : Me lire.
Nostalgie : Incapacité de quitter de regard le rétroviseur. Refaire le monde.
Quid : Pourquoi pas ? Grande piscine qui m’a permis de surnager.
Dans un univers de cyclistes, seuls les sophistes se graissent la patte, les autres freinent. (Le Concombre Masqué) : Synthèse. Je n’ai jamais rien compris à la philosophie, je ne dois pas être assez sage. Mais quand je lisais le Concombre Masqué au collège, je m’essayais à de pompeuses interprétations. Nostalgie.
Quelques mots sur vous et WeLoveWords
J’ai découvert WeLoveWords par l’intermédiaire d’une amie qui souhaitait me faire partager les textes d’une de ses connaissances.
Ce fut un déclencheur, mieux, une révélation. Avec les tonnes de bouquins que j’ai englouties, pourquoi n’aurais-je pas été en mesure de tracer également mon chemin ? Je me suis lancé à l’eau.
Ainsi, depuis huit mois, WLW est mon quotidien. Je ne sais pas si je dois parler d’obsession, de vice ou de monomanie. Allez, disons que c’est mon nouveau copain. Et vu que je suis fidèle en amitié, je suis tout aussi exigeant avec lui qu’il l’est avec moi. Je jalouse d’autres auteurs quand un de mes textes n’est pas encensé. Je m’angoisse de constater que le nombre de mes lecteurs ne prenne pas une courbe exponentielle. A l’inverse, c’est toujours avec plaisir que je découvre la richesse et la diversité des auteurs.
Mais, j’ai une force : je sais être critique envers moi-même. Je m’interroge alors sur mes motivations. Sont-elles égotiques ? Ai-je les chevilles qui enflent ? Je n’y répondrai pas. Mai qui ne dit mot consent … Mais une chose est sûre : ça me fait du bien de partager au sein de cette communauté et c’est là l’essentiel.