Portrait d'auteur #8 : Découvrez un de nos auteurs de la semaine !

Yacine

Bonjour à tous,

Pour ce nouveau portrait d'auteur, nous avons demandé à Yacine, connu mondialement sur notre plate-forme sous le pseudo Y-K de nous parler de lui, de ses projets, et notamment, de sa web-série, qui promet d'être haute en couleurs...

Quelques mots sur vous

Dans mon petit bled d’enfance au fin fond de la Bretagne, nous étions la seule famille franco marocaine. Pour vous donner une idée, à part nous il y avait un noir - adopté - qui s’appelait Thibault et jusqu’à mes 11 ans, j’ai toujours pensé que c’était un prénom traditionnel africain qui s’écrivait Tibo. Puis, j’ai passé mon adolescence en banlieue, du bitume et des barres d’immeubles, des profs qui se faisaient frapper et des potes à foison, le kiff total - enfin, je n’étais plus un plouc. Après quoi, j’ai découvert le monde fascinant d’une espèce d’élite expatriée durant mes études et mes premières expériences professionnelles en ambassades et Centres Culturels Français.

En gros, j’ai toujours eu l’impression d’avoir le cul entre un paquet de chaises, et comme il n’est pas énorme, il s’agissait de trouver des ressources pour bien dispatcher tout ça. Et puis quand on se sent partout et nulle part à la fois, ça force à l’observation. D’où l’écriture. Peut-être. Allez savoir.

Bref, en tout cas, après cinq ans à vivre par monzéparveaux entre une valise, deux événements culturels et trois soirées cocktails, je me suis dit tiens, si j’écrivais genre pour faire des trucs cools au lieu d’envahir mes potes avec des emails fleuves.

J’avais posé mes valises à Bruxelles et je trouvais le milieu de la « bulle européenne » fascinant. Personne n’y comprend rien et de toute façon, ça lourde tout le monde, donc avec une bande d’amis nous avons créé une web série, Eurobubble, pour donner un visage humain à ce milieu opaque.

Eurobubble, c’était notre école de cinéma, réalisée avec pas grand chose à part de la belle énergie collaborative, et ça nous a surtout donné envie d’en faire plus. Nous travaillons donc actuellement sur un nouveau projet, la première série de drame politique européenne qui sera basée sur l’écriture collaborative.

A part ça, j’essaye péniblement d’écrire un livre sur les expatriés sobrement intitulé « Expats » et travaille comme concepteur-rédacteur freelance principalement pour l’agence de communication fondée par mes collègues d’Eurobubble.

Quelques mots sur vous et WeLoveWords

WeLoveWords, c’est une ancienne collègue qui me l’a recommandé au tout début de son existence. Je faisais donc partie de ces pionniers qui contribuèrent à l’éclosion de ce magnifique projet collaboratif, qui à la force de leur sueur, d’heures passées à écrire ont apporté leur pierre à…

Bon, la vérité c’est qu’après avoir publié 5 textes, j’ai décroché pendant trois ans pour m’y remettre il y a quelques mois.

J’écris de plus en plus régulièrement en essayant d’avoir une discipline quotidienne, que ce soit pour mon projet de roman ou le scénario de la série. Pour le reste, ça dépend des contrats et des commandes.

Sans WeLoveWords, je dois bien avouer que ma vie serait plus triste. Par exemple, je ne serais pas allé au Festival de Cannes, je ne serais pas en train de raconter ma vie en ce moment même en me demandant qui ça va bien pouvoir intéresser, j’écrirais tout seul, triste, misérable, sans doute alcoolique, avec des chats un peu partout. Alcooliques aussi.

Topwords

Glabre : J’adore ce mot. On ne l’utilise malheureusement pas assez mais c’est super marrant à dire ; allez-y, essayez, vous allez vous marrer. Bon, moi ça me fait rire.

Apprendre : Comme disait Alain Delon à l’époque où il était encore jeune et beau, « Il faut apprendre dans la vie, faut toujours apprendre ! ». En terme d’Alain Delon, je suis à peu près d’accord avec rien mais ça, oui.

Asics : Non, ce n’est pas parce que je me suis tapé la pub avec Gaël Montfils pour la marque éponyme de chaussures 573 fois depuis une semaine sur le site de l’Equipe en attendant que les vidéos commencent. C’est parce que si je ne fais pas de sport avec mon corps, je ne me sens pas bien dans ma tête. C’est un tout, c’est tout.

Cohen : Mon nom de famille à la base, déformé par les mystères de la vie, mais aussi celui d’Albert, l’auteur – entre autre - du magnifique Belle du Seigneur, ses phrases de 34 pages et la légendaire tirade de Solal. Dieu quel homme.

Poum Clak : Techniquement ce sont 2 mots, mais allez, on va dire qu’en batterie c’en est un. Mon père est musicien, je faisais un poum clak avant de savoir dire maman. C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas.

Empathie : Les femmes sont beaucoup, beaucoup plus fortes que les hommes dans ce domaine. Mais plus je la cultive, plus je me rends compte à quel point cette capacité est enrichissante, dans l’écriture comme dans les rapports humains.

Danser : Sans chemiseuuh, sans pantalon. N’importe où, n’importe quand, avec n’importe qui. Même Alain Delon tiens.

Famille : Parce que ça fait des bonnes bouffes quand on se réunit.

Mix : J’aime bien les mix. Les purées, les jus de fruits, les gens. Parfois, ça produit des trucs un peu bizarres, mais en général c’est plutôt bon. Et puis ça force à l’exploration.

Poêle : Une bonne poêle, c’est hyper important pour faire des bonnes crêpes. Bien sûr, du beurre salé, mais la poêle, quand même… ah, un conseil : ne mangez jamais de crêpes hors de Bretagne. Ou de couscous dans un restaurant.

Voilà, c’est mon message final.