03 - La romance d'une libération de pensée.

L’air s’infiltre de nouveau dans mon entendement …

Les barrières ouvertes font du charme aux spéculations littéraires débridées. Une orchestration proche de l’extase prend possession de mes tournures, en demande éperdue d’épanouissement.

Un ballet de formules émoustille les papilles de ma raison, complètement abandonnée à la magie fusionnelle des mots enlacés par les possibilités, les projections délestées des entraves du trouble destructeur qui asphyxie l’intelligence des sensations, perturbe l’écho des murmures de sentiments. 

Je n’ai plus peur de boire à la source de mes craintes, de m’abreuver à la fontaine de ma douleur, de déguster patiemment une à une mes larmes pour faire de mes profondeurs, les fondations authentiques d’un monde qui me reconstruit dans la  quintessence d’une dépendance à la sueur des expressions, à l’intensité émotionnelle de la parole muette allongée langoureusement, sous le poids amoureux de ma plume avide de missives.

Les émotions ivres d’existence caressent mon âme. Esquisse de la tendresse gourmande d’un baiser fougueux délivré par l’intuition sublimée. Je n’entends plus mes chaînes. Je ne ressens plus la contrainte des murs de mon carcan. Quelquechose me désire dans un univers qui m’absorbe inéluctablement.

Je flirte avec ma peine. Une danse mélancolique entrecoupée d’éclaircies. Je fais l’amour à mes envies pour parfaire la prospection d’accords harmoniques de mes contrées. Une quête illimitée dans le miroir immortel de mon addiction, toujours plus puissante.

Je respire une infinité de fragrances terminologiques, m’empare des senteurs du langage pour estomper les limites de la création, dans le désir insatiable d’emporter mes lignes aux frontières de l’orgasme des Lettres.

(10 Juillet 2013) Vanessa Dylan.