10-Jenny ou l'Impensable Réchauffement

Christian

...j'ai découvert effectivement que le père de Jenny est décédé suite à une collision avec une voiture que la police n'a jamais retrouvée, faute de recherches assidues certainement !
Ralph comprend l'informateur du père de Jenny et l'opérateur radar de la Base radar de l'Otan, ne font qu'un. Il aurait filmé ses observations radar.
Si celui-ci travaille toujours là-bas ! Cela fait plus de 15 ans, de toute façon il doit le trouver c'est le sens de son rêve
 
Ralph regarde l'heure sur son écran 20h30, il doit appeler son cousin. C'est le seul moyen d'obtenir par son intermédiaire les coordonnées de cet opérateur.
 
Comment le convaincre de sa demande il ne peut quand même pas lui dire que c'est suite à une indication de Jenny en rêve. De plus il ne compte absolument pas l'informer que John Stoe a obtenu la reconnaissance de la Thèse de Jenny à titre Posthume.
 
— Bonsoir Thomas, merci de me rappeler quand tu seras disponible j'aurai un service à te demander. Ralph vient d'envoyer son message via la messagerie sécurisée et cryptée.
 
30 secondes plus tard le smartphone de Ralph vibre sur le Bureau.
 
— Salut Ralph, tu as de la chance j'étais à la maison pour une fois, dis moi qu'est ce qui t'amène ?
 
— C'est au sujet de Jenny tu sais l'étudiante découverte assassinée il y a 15 jours, elle ne devait pas avoir de famille et en fait son oncle s'est manifesté dernièrement suite à des démarches administratives de l'Université. Je l'ai rencontré car en fait je suis la dernière personne à l'avoir vu vivante. Tout cela l'avait complètement bouleversé comme nous tous et même plus car il m'a appris que le père de Jenny était décédé d'un accident de voiture non élucidé le soir où un opérateur radar devait lui donner des preuves d'écho radar.
 
— Oui je sais ?
 
— Comment ça tu sais, tu me surveilles ?
 
— Non rassures-toi ( il faillit lui dire pas encore ! ), après notre dernière rencontre j'ai fait quelques recherches et j'ai découvert effectivement que le père de Jenny est décédé suite à une collision avec une voiture que la police n'a jamais retrouvée, faute de recherches assidues certainement. Par contre l'histoire de l'opérateur radar je n'étais pas au courant, les mouvements urologiques ne sont pas espionné, ne t'inquiètes pas, ils ne sont pas considérés comme portant atteinte à la sécurité de l'état.
 
— Impressionnant ! Bon tu pourras alors peut-être apporter quelques informations à cet oncle. En effet après avoir fait état de la mort du père de Jenny, il souhaiterait retrouver si c'est encore possible une trace de l'opérateur que devait rencontrer son frère.
 
— Faudrait-il encore savoir ou travaillait ce monsieur et son nom.
 
— La tu m'en demandes beaucoup le nom il l'ignore sinon il l'aurait déjà retrouvé, ensuite il travaillait dans une base de l'Otan proche de Manchester et la date tu la connais de fait même mieux que moi si j'ai bien compris.
 
— Bon ok, c'est bien parce que c'est toi, d'un autre côté ce ne sont pas des informations confidentielles, les opérateurs techniques ne sont pas tenus au secret ce qui n'est pas le cas de leur supérieur, je vais voir ce que je peux faire. Je te ferai un email, ceci dit si le dit personnage souhaite rencontrer l'opérateur ce sera en ma présence précise lui bien.
 
— Merci Thomas, tu m'enlèves une épine du pied, je pensais m'être trop avancé avec ce monsieur.
 
Ralph pousse un énorme ouf de soulagement, par contre il prit d'un coup la mesure du travail de renseignement de son cousin, ce qui n'est pas sans l'inquiéter.
 
Il adresse un message mental à Jenny comme si elle pouvait l'entendre,
 
— "Tu vois ça va vite" !
 
Même si Ralph n'avait pas besoin de beaucoup de sommeil, cette fois ci la journée avec son lot d'émotions, le conduisit rapidement chez lui pour un sommeil réparateur.
 
Debout à 6 heures comme à son habitude, Ralph programme sa cafetière et file prendre sa douche matinale. De la cabine de douche, il perçoit les petites tonalités aiguës lui signalant l'arrivée de messages, tout en se demandant qui peut lui écrire de si bon matin d'autant que sa messagerie est équipée d'un filtre très efficace il ne reçoit de messages que de correspondants dûment identifiés.
 
Ralph compte être à 8h à sa banque pour ouvrir un compte avec coffre sécurisé, où il compte entreposer les données complètes de Jenny, seuls seront disponibles à l'Université les résultats obtenus via ces process d'analyse. Pour consulter les données il faudra passer par lui.
 
Tout en prenant bien assis sa tasse de cafés il consulte les emails arrivés sur son smartphone.
 
— Bonjour Ralph j'ai pu avoir accès à la liste du personnel travaillant sur la période concernée, pour la personne en question il s'agirait d'Adrian Jefferson, mais il ne fait plus parti du personnel, il est décédé il y a deux ans d'un cancer. C'est tout ce que j'ai
 
Ah non, il habitait 658 Hamster street à Manchester; il était marié, mais je ne peux rien savoir de plus sans requête officielle.
 
Du coup cette personne ne faisant plus partie de fait du personnel de l'Otan, je n'ai pas utilité d'accompagner ce Monsieur Stoe dans ces démarches.
 
Un peu désabusé, Ralph répond à son cousin.
— Merci Thomas au moins j'aurai des infos à donner à ce monsieur, c'est ce qui m'importe.
 
Ralph termine la conversation et son café. Il glisse les disques durs contenant les données dans sa sacoche, referme la porte du RC de sa maison du quartier de... et prend sa voiture pour se rendre à l'agence bancaire. Absorbé par son objectif, il est loin de remarquer l'ombre qui se dirige vers une fenêtre à guillotine de sa maison derrière la haie.
 
De retour au bureau muni des clefs du coffre bancaire, Ralph envoie un email crypté à John Stoe lui demandant de reprendre contact.
 
Il retourne ensuite sur les fichiers qu'il a créés pour chaque plateforme pétrolière et aussi celui de cette base de L'Otan.
La mise en perspective de ses données croisées avec celles de Jenny soulève de multiples interrogations.
Ce qui fascine encore plus Ralph c'est l'origine de l'aventure qui le conduit à toutes ces questions : la mort de Jenny. Si Jenny avait récupéré son travail comme prévu, il y a de grandes chances que Ralph n'aurait pas eu la curiosité de comparer l'historique de ces courbes d'observations avec les siennes sur le pétrole.
Lui le rationnel en était à se demander si le destin ne l'avait pas choisi !
 
Il en était là de ces pensées quand le vibreur de son portable le ramena durement à la réalité. John Stoe le rappelait
 
— Bonjour, professeur, vous avez du nouveau
 
— En quelque sorte, mais je ne crois que cela nous mène bien loin. J'ai le nom de l'opérateur qui travaillait à cet époque sur les radars, par chance mon contact en a déduit son nom, ils étaient trois à travailler au poste d'opérateur, mais à la date de l'accident un était en vacances et l'autre était en arrêt maladie, il s'agissait donc de l'opérateur en question qui habitait sur Manchester.
 
— C'est miraculeux, après toutes ces années, comment avez-vous pu retrouver sa trace.
 
— Pour le comment vous me permettrez pour ma sécurité et la votre de ne pas vous donner de référence, et pour le miracle c'est nettement moins bien car la personne est décédée il y a 2 ans d'un cancer.
 
— Oui effectivement, on a peut-être un peu trop gambergé sur cet opérateur.
 
— Je vais vous envoyer par email son nom et son adresse. Il était marié peut-être pourrez vous rencontrer son épouse. Ce que je sais (Ralph ne veut surtout pas lui parler de sa vision onirique avec Jenny) c'est qu'il était passionné de film et avait une caméra.
 
— Vous ne voulez pas que nous la rencontrions ensemble ?
 
— Franchement je n'ai pas le temps, Dublin Manchester AR c'est une grosse journée et je n'ai pas de défraiement de l'université. D'autre part vous avez la légitimité pour la rencontrer, votre frère le connaissait et il devait lui fournir des infos sur les UFOS.
 
— Je me demande si cette personne était même au courant, si j'arrive à la retrouver.
 
— Il faut explorer toutes les pistes que l'on trouve, nous n'avons pas d'autres alternatives pour essayer de comprendre et peut-être retrouver les commanditaires des meurtres de Jenny et de son père.
 
— Vous avez raison Professeur !
 
— Cessez de me donner du professeur, appelez-moi Ralph ce sera plus direct
 
— Ok Ralph !
 
— Bonne chance John.
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