12/09

Charlie Clopi

Tous des faux-culs, des mauvaises langues. Incapables de dire les choses en face. Elles te sourient et font comme si elles étaient d'accord avec toi, mais tu entends ton prénom quand tu es loin d'elles et qu'elles se croient hors de portée de tes oreilles. Aucune gentillesse lorsqu'elles sont seules. Tes qualités sont refoulées, ce qui leur plaisait chez toi est oublié. Tu sens la rage monter mais tu ne peux rien faire pour l'évacuer, tu te dis que si tu tapes ça va te retomber sur la gueule et que tu te retrouveras encore plus seule. Alors tu sers les dents et l'impuissance monte. Et avec, les larmes. Et les larmes te font penser au fait que tu es loin de ceux sur qui tu peux compter, alors la rage monte d'un cran, et les larmes redescendent, a l'extérieur cette fois. Surtout ne rien dire, ne pas montrer qu'elles ont gagné, faire comme si de rien n'était et finir par te convaincre toi-mémé que non ça ne te touche pas.J'ai pris un livre, à ce moment-là. J'ai pris un livre pour occuper mon esprit et ma musique pour que personne ne vienne le déranger, et j'ai oublié les problèmes. Puis j'ai oublié où j'étais. Puis je me suis oubliée moi-même. J'ai fini par entrer dans les pages et dans l'encre noire d'une vie parallèle en format pocket, éditée chez Le Livre de Poche.Et enfin, un son, un mouvement, et j'ai repensé à ma vie à moi, et je me suis réveillée, surprise de découvrir que ,non, je n'étais pas dans un motel du Maine, aux Etats-Unis, mais bien dans le bled pourri où je venais de passer des heures à serrer les dents. Il n'y avait personne autour de moi, tout le monde m'avait oublié, et j'avais oublié le monde. On respirait chacun de notre coté. Puis le dong, l'heure de la solitude pour les uns et de la compagnie pour les autres est passée. Chacun réintègre sa place, je me trouve une personne, la seule je crois, à qui je puisse parler librement ici. Je me détends, je ris, on parle de sujets divers et variés, intéressants pour certains. Et la vie reprend son cours, je n'ai plus maintenant qu'à m'étendre et à repenser à tout ça: ma douleur est passée et elle n'était pas longue.Mes amis? Ne rien leur dire. Arrêter de me plaindre a tout bout de champs. Car si je ne prends pas sur moi pour ne pas en parler, je vais ressasser et le temps pour oublier en sera plus long. Et a trop vouloir m'appuyer, je ne pourrais avancer. Car il est bien connu que l'on est jamais mieux servi que par soi-même".

Tous des faux-culs, des mauvaises langues. Incapables de dire les choses en face. Elles te sourient et font comme si elles étaient d'accord avec toi, mais tu entends ton prénom quand tu es loin d'elles et qu'elles se croient hors de portée de tes oreilles. Aucune gentillesse lorsqu'elles sont seules. Tes qualités sont refoulées, ce qui leur plaisait chez toi est oublié. Tu sens la rage monter mais tu ne peux rien faire pour l'évacuer, tu te dis que si tu tapes ça va te retomber sur la gueule et que tu te retrouveras encore plus seule. Alors tu sers les dents et l'impuissance monte. Et avec, les larmes. Et les larmes te font penser au fait que tu es loin de ceux sur qui tu peux compter, alors la rage monte d'un cran, et les larmes redescendent, a l'extérieur cette fois. Surtout ne rien dire, ne pas montrer qu'elles ont gagné, faire comme si de rien n'était et finir par te convaincre toi-mémé que non ça ne te touche pas.J'ai pris un livre, à ce moment-là. J'ai pris un livre pour occuper mon esprit et ma musique pour que personne ne vienne le déranger, et j'ai oublié les problèmes. Puis j'ai oublié où j'étais. Puis je me suis oubliée moi-même. J'ai fini par entrer dans les pages et dans l'encre noire d'une vie parallèle en format pocket, éditée chez Le Livre de Poche.Et enfin, un son, un mouvement, et j'ai repensé à ma vie à moi, et je me suis réveillée, surprise de découvrir que ,non, je n'étais pas dans un motel du Maine, aux Etats-Unis, mais bien dans le bled pourri où je venais de passer des heures à serrer les dents. Il n'y avait personne autour de moi, tout le monde m'avait oublié, et j'avais oublié le monde. On respirait chacun de notre coté. Puis le dong, l'heure de la solitude pour les uns et de la compagnie pour les autres est passée. Chacun réintègre sa place, je me trouve une personne, la seule je crois, à qui je puisse parler librement ici. Je me détends, je ris, on parle de sujets divers et variés, intéressants pour certains. Et la vie reprend son cours, je n'ai plus maintenant qu'à m'étendre et à repenser à tout ça: ma douleur est passée et elle n'était pas longue.Mes amis? Ne rien leur dire. Arrêter de me plaindre a tout bout de champs. Car si je ne prends pas sur moi pour ne pas en parler, je vais ressasser et le temps pour oublier en sera plus long. Et a trop vouloir m'appuyer, je ne pourrais avancer. Car il est bien connu que l'on est jamais mieux servi que par soi-même".

Signaler ce texte