1459 jours

leternelle-insatisfaite

Ma vie était intacte.
J’étais encore une petite fée qui tournait autours des fleurs, mes yeux ne voyaient que la réalité.
L’ivresse de mon coeur n’était pas encore commencé.
Un soir, tout a basculé, mes bras se sont enroulés autour de ton âme, et voilà, c’était foutu.
Ma vie tournait chemin, tout allait maintenant être différents, mes moindres mots refléteraient le bleu de tes yeux.
En apparence, la vie n’a pas trop changé, mes cheveux toujours bruns, mes amis toujours ici. Il suffira que de presque rien ; un tour dans ma cervelle, pour comprendre à quel point les couleurs y sont ternes où mon jargon s’inspire que de ton sourire. J’entretiens entre nous une relation chaotique, passionnel qui m’éveille les nuits d’octobre. Un amour inexistant qui berce mes peurs et mes défaites.
Y’a pas de mensonges, Y’a pas que des défauts à notre histoire, je peux pas là détruire à coup de hache en oubliant le rosée de nos corps, lors de nos réveils, tant de matins brumeux. Dans la vie qui joue dans ma tête, comme une fillette joue à la poupée. J’y invente des personnages et sous des effets de princesses magiques, je nous voie gagner sur le temps, sur la vie, sur l’être qui vit au plus profond de nos coeurs.
Les larmes qui gambillent sur mon visage, eux, ils se savent que je pleure une histoire oublié. Une histoire qui a pourtant exister, entre deux filles, plus qu’amoureuses l’une de l’autre. Entre deux filles, prêtes à braver des nuits blanches pour s’écrire des mots doux, pour croiser le regard de l’autre.
Elles, assises, sur un lit, passaient des minutes, des heures, des vies, des éternités, à posséder l’âme de l’autre. Te regarder s’était volé vers un monde imaginaire, un monde où des oiseaux volaient dans mon ventre, où les montagnes n’étaient que des butes de bonheurs, où les éclairs étaient que des illuminations d’euphorie. Un endroit où, plus jamais, je suis allé. Ivresse délirante, que de nager dans l’océan, que d’être exclu des mouvements des horloges.
La première année, ton corps s’est glissé contre moi. Les mots se sont mélangés aux battements de nos coeurs. La nuit avait été paisible, mes seins chauds et mes lèvres toujours assoiffés des tiennes.
La deuxième année, j’ai dansé, rie, bu, fumé, oublié, avec les autres femmes de ma vie.
La troisième année, j’ai attendu, doucement, ton retour.
Aujourd’hui, je ne ferai que pensé à toi, entre deux cafés.

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