1604 Le dogue de Brocéliande

Grand, connétable, lutter, acharnement, lion.

Le connétable Bertrand Du Guesclin, personnage fascinant mais finalement peu connu, est éclipsé par une certaine pucelle, ne lui laissant qu'une vague image dans le grand roman devenu hexagonal.

Pourtant quand on étudie sa biographie il ferait un parfait héros de série.

Durant toute son existence il lutta avec acharnement contre l'oriflamme aux lions du royaume voisin. Surnommé le « dogue de Brocéliande » son ton étrangement basané, sa face figurée laide, sa science de la ruse alliée à une force brutale, en firent le pire cauchemar des troupes d'occupation.

Mais ce qui reste le plus original dans cette existence est le nombre de ses tombes :

Une pour ses viscères au Puy-en-Velay près du dernier château qu'il était en train d'assiéger,  une pour ses chairs qu'on dût bouillir et enterrer près de Montferrand sur la route vers la Bretagne, une pour ses ossements auprès des rois de France à Saint-Denis, et une pour son cœur dans sa bonne ville de Dinan.