17
eymsli
Recevoir les gens d'ici ou de là-bas; toujours bien mise, toujours souriante, faisant la conversation avec de grands gens... Etre habitué aux grandes réceptions depuis l'âge de 13 ans, voir défilé les mêmes personnes, les mêmes sujets de conversations... La nourriture peut être exotiques parfois, un plat des Indes épicés, bouillant, savoureux ou alors un désert Français crémeux, chocolaté ou vanillé, fondant, gourmand, délicieux... De nouvelles toilettes, robes rouges scintillantes, ou robe de soie verte légère emplit de tulles ou de tissu créant l'ampleur lors des danses, ou encore robe bleu nuit cintrée à la taille aux manches longues.... Mais ce sont toujours des dîners longs, fatigants, ennuyants...
Et, pour couronner le tout, à 17 ans, là où je vis je dois me marier. Me marier avec un idiot de service que j'aurais naturellement rencontré dans ces soirées mondaines !
Un jour de que je m'étais endormie en lisant sous un arbre dans le Parc de la ville, une goutte de pluie me réveilla, puis ce fut une véritable averse et j'étais dans l'impossibilité de bouger de dessous les arbres, je me mis donc en boule contre le tronc, mon livre fermait, serrait contre mon ventre.
Plus j'attendais, plus la pluie se faisait forte et le vent se faisait violent. Les gens avaient évacués le Parc, mais j'étais restée totalement tétanisée par la peur et je commençais à pleurer.
Je sentis alors quelques choses sur mon épaule, une chaleur humaine, une main. Et pas celle d'une jeune fille non ! Celle d'un homme ! Je me retournai et vis un jeune homme qui devait avoir mon âge ou être à peine plus âgé.
" - Vous allez bien, Mademoiselle ?, me demanda-t-il d'une voix suave.
- Légèrement mieux.Mon Sieur.
- Mon Sieur, il rit, c'est une première, heu... non veuillez m'excuser... En attendant nous devrions sortir du Parc.
- Et comment, je vous pris ? Je ne pense pas que j'ai besoin de vous rappelez la situation météorologique, n'est-ce pas ?
- Tenez ! Et suivez-moi !, me dit-il en me donnant sa cape;
- Et vous alors ?
- Peu importe ! Couvrez vous bien nous y allons !"
Il m'attrapa la main et me fis courir derrière lui. Malgré le mauvais temps, j'étais heureuse.
Une fois arrivée aux potes du Parc, le gardien nous souhaitât un bon retour chez nous et il nous proposa même d'attendre dans sa loge le temps que le fiacre arrive. Mais le jeune homme dit qu'il devait partir, j'allais pour lui rendre sa cape lorsqu'il me dit que ce n'était pas nécessaire, me déposa un baiser sur la joue et parti en courant sous la pluie. Je restai sous le choc et le regarda partir. Le fiacre arriva et je restais songeuse tout le temps du voyage, et tout le temps de la préparation pour la réception du dîner du soir.
La salle lumineuse paraissait insipide et calme, malgré la chaleur et le brouhaha incessant du lieu. Je m'assis sur un canapé, la cours n'allait pas tarder à m'assaillir et je ne me sentais pas d'humeur à écouter leurs conversations encore moins y prendre part. J'observais les personnes de la haute-société arrivaient, c'était exactement comme toujours, comme dans mes livres, chaque soirées se ressemblaient et devenaient lassantes.
La cour commençait à m'assaillir, je finis par les écouter d'une oreille cependant très distraite. J'entendis alors une voix… Celle d'un homme …Et plus important encore une voix que je connaissais…
« Veuillez m'excuser ! », dis-je aux jeunes femmes et hommes qui m'entouraient.
Je m'avançais en direction de la voix et le vis avec notre hôte du soir, Mon Sieur Karister.
Il était là devant moi, se tenant comme un prince et parlant tel quel.
« Bonsoir, dis-je.
- Bonsoir, répondit Mr Karister.
- Bonsoir ravie de vous rencontrez.
- Will je vous présente Elly.
- Enchantée, dis-je.
- Ravie de vous rencontrez Mademoiselle. »
Will et Elly rencontraient aux âges de 19 et 17 ans, fiancés 3 semaines après leurs rencontres et mariés en Juin un an plus tard.