2019 - Liste 10 - recap
campaspe
Louve :
Ondine courait, courait et son cœur battait à tout rompre… Elle avait l'habitude de ces longues courses par les chemins boisés, mais pourquoi avait-elle tenu à relever ce DEFI ?
Au café, ce matin, avec des amis – enfin, de simples connaissances - – elle avait, avec HUMOUR, parié qu'aucun d'entre eux ne la rattraperait à la course. Celui que tous prénommait PROFESSEUR releva immédiatement le défi.
-Ah, oui, et si pour corser le tout, on te dénichait une CAMISOLE ! Ondine avait ri de bon cœur ! Une camisole, quelle idée saugrenue, et où allait-il se procurer cet « engin de torture » ?
-Et, pourquoi pas ! rétorqua t-elle.
Mais, lorsque deux jours plus tard, il revint avec l'objet en question, elle commença à regretter de s'être lancée dans une telle ENTREPRISE. Autour d'elle, les cinq larrons piaffaient d'IMPATIENCE, elle ne pouvait pas reculer.
Il faisait très chaud en cet après-midi de juillet, c'était de la folie de courir par cette chaleur, même si elle avait bu de l'eau bien fraîche tout droit sortie de la GLACIERE que Professeur avait eu la bonne idée d'apporter. Et puis, elle ne pouvait se servir de ses bras, c'était évidemment, extrêmement contraignant. Ses genoux saignaient car elle n'avait pu se protéger de ses mains lorsque son pied avait accroché une racine et qu'elle s'était étalée de tout son long.
Mais, juste avant de prendre son élan, ce qui l'avait inquiétée, c'était le MYSTERIEUX conciliabule qu'avait tenu, à l'écart, tous les membres de la bande. Et ce regard vraiment bizarre, PROTEIFORME, de Professeur, qui lui avait glacé le cœur…
Ondine commençait à perdre du terrain sur ses poursuivants, et elle ne pourrait hélas, continuer à ce rythme bien longtemps. Et c'est alors qu'elle entendit les chiens ! Elle se souvint, avec horreur, qu'un des garçons s'était vanté d'avoir élevé deux chiens de 1ère catégorie – des pitbulls- à l'attaque, soi-disant pour se protéger…
Ondine se vit morte, dévorée par ces monstres, ces restes enfouis au plus profond de la forêt. Et qui se soucierait de sa DISPARITION, elle n'avait pas d'amis, plus de famille…
Terrorisée, trop lasse, un goût amer dans la bouche, elle se laissa choir sur le sol tourmenté, puis le ciel devint noir…
Lorsqu'elle émergea, ce fut pour voir, penchés au-dessus d'elle, cinq visages anxieux. Professeur, pas fier de lui, s'excusait :
-On a poussé la plaisanterie un peu trop loin, petite Ondine, nous en sommes bien conscients, excuse-nous, c'était vraiment débile !
- Les chiens, les chiens ! souffla Ondine, encore sous le choc.
-Juste un enregistrement, ma belle, juste un enregistrement !!
dame-oiselle :
Le jeu vidéo, un média relégué au rang intellectuel le plus bas par ceux qui se disent érudits, bouffeur de bouquins, théoricien du « j'me torture l'esprit pour rien ». En effet, combien de fois n'a-t-on pas entendu que s'adonner sans relâche à ces jeux, ne pouvait qu'entraîner la disparition des pensées saines chez leurs praticiens ? Les transformant en bêtes féroces, en assassins ou en débiles mentaux précoces.
« Qu'on leur pose une camisole à tous ces maniaques de la manette ! Ils pourront lire du Nietzsche sans les mains ! ». Quoi, ce gars qui était amoureux de sa sœur ?
Entre nous, le plus dangereux des médias, je dirais que ça reste quand même BFM TV !!
Mais voilà, j'ai fait la connaissance, il y a peu, d'un jeune homme mystérieux, à la répartie vive et tonitruante, qui fit naître chez moi, je dois bien l'admettre, une fascination ahurissante. Et il se trouve que c'est un véritable « geek », comme on dit dans le jargon. Moi qui ai un faible pour les hommes intelligents, je tombai en totale admiration devant ses capacités cognitives et son humour piquant dans le vif. Mmmmmh !
Une « moldu » du jeu vidéo telle que moi (et bouffeuse de bouquins), pourrait cependant facilement rire en constatant que sa principale impatience concernait la future sortie de Doom (la suite), un jeu « FPS* » de science-fiction et d'horreur, prévue pour fin 2019.
Mais c'est que le jeu lui permettait d'être littéralement protéiforme. Tour à tour, tueur de zombies, gangster à Miami, androïde guerrier du futur, explorateur de dimensions parallèles ou professeur d'archéologie.
Les livres, les romans, s'ils nous permettent tout autant de s'immerger dans des vies différentes de la nôtre, et d'enrichir notre vocabulaire, n'en sont pas pour autant interactifs et n'améliorent pas au même niveau notre rapidité de réflexion ou de prise de décision.
Saviez-vous qu'entre 2004 et 2014, l'humanité a passé plus de 7 millions d'années sur le jeu en ligne ? C'est-à-dire presque cent fois plus de temps qu'il ne s'est écoulé depuis le début de la dernière ère glaciaire. Imaginons alors un jeu dont le défi et but final serait de résoudre la crise climatique que nous subissons aujourd'hui (en ayant l'opportunité au passage, de défoncer la gueule des climatosceptiques et des lobbyistes intergalactiques, parce que c'est plus marrant).
Enfin ! Des millions de cerveaux en même temps se préoccuperaient de la question, et y trouveraient très certainement une solution, car pensée dans un enthousiasme général (pour info, les neurosciences nous prouvent aujourd'hui que le meilleur et le plus efficace des apprentissages se fait par le jeu – on aurait pu le deviner avant d'ailleurs rien qu'en observant comment les animaux apprennent les règles de survie en jouant, justement, mais bon…).
Oui, le geek ne réfléchit pas, il agit, lui ! Et pendant que l'écrivain se regardera encore le nombril, en pleurant sur son funeste destin, l'entreprise du geek sera de sauver le monde en s'amusant !
*FPS : first-person shooter ou jeu de tir à la première personne, ou encore en vue subjective. T'as compris, l'écrivain ?
Sy Lou :
Enfermée dans une CAMISOLE, la MYSTERIEUSE créature avait été prélevée sur la calotte GLACIAIRE de l'astéroïde Ryugu et ramenée sur Terre. Le visionnage des vidéos montrait un arrêt des caméras au moment de la précieuse collecte, mais c'était un fait, l'ouverture de la sonde l'avait révélée et qui plus est, harnachée dans sa combinaison de spationaute. Pourquoi pas ? Personne n'en fut vraiment surpris. D'apparence PROTEIFORME, elle présentait la particularité de faire évoluer son apparence à chaque exposition à la lumière. Il fut donc décidé de la stocker dans le caveau du château vinicole voisin, où la température tempérée semblait lui convenir.
Les plus éminents PROFESSEURS se pressaient autour de cette curiosité, chacun brûlant d'IMPATIENCE de procéder enfin ! à des prélèvements. Il faut dire que cet extra-terrestre présentait un DEFI pour la science.
Mais lorsque les études purent enfin commencer, tout le monde put constater sa DISPARITION inexplicable autant qu'inexpliquée. La camisole gisait, à côté d'un foudre centenaire. Notre pauvre créature s'était noyée dans le vin, un puissant bordeaux appartenant à des chinois qui, comme chacun le sait, investissent pour notre bien dans notre beau pays désargenté. Mais cessons cet HUMOIR noir !
On mit dehors les scientifiques pour convoquer toutes les ENTREPRISES intéressées pour échafauder des plans marketing afin de commercialiser au mieux chaque poussière en la dotant de vertus thérapeutiques et surtout aphrodisiaques. A force de tuer des rhinocéros, on ne trouvait plus la moindre corne à piler !
Hervé Lénervé :
Je travaillais sur une protéiforme pétrolière en plein océan Arctique. Je commençais à trouver le temps long et froid, surtout depuis la disparition mystérieuse de mon seul ami. Il avait disparonez, emporté par une vague de fond aérien devant ma rue. Je mettais mis au défi de trouver l'assassassassin. Ce n'était pas une mince entreprise, car six mois sur une plate-forme, ça rend fou n'importe qui, même ceux qui n'ont pas pris l'option camisole à la naissance.Mon impatience de confondre le meurtrier était grande et dans ces cas-là, moi j'ai faim ! J'allais dans la réserve me prendre un encas et dans la glacière (éh, pas si loin), qui vois-je, me regardant en rigolant ? Mon pote dans un bloc de glace. Il avait eu toujours de l'humour, le con et il faut en avoir pour se figer hilare ainsi et dire qu'il était professeur de thermodynamique.
yl5 :
Face à la montée sans danseuse de la haine qui hélas n'est pas une montagne alpine, les premiers de cordée réputés pour leur impatience, ont confié au professeur Sourire la mission de trouver une voie rapide, pour ramener la population à une acceptable détestation courtoise avant d'envisager un début de fraternité intéressée, limitant ainsi l'usage des forces de l'ordre trop occupées à rattraper leurs congés en retard.
Pour relever ce défi il constitua une équipe protéiforme organisée comme une entreprise allant du généraliste maîtrisant de la camisole au maillot tous les accoutrements, au maître auto-proclamé de l'humour multicolore décalé jusqu'au trente-troisième degré.
Un gigantesque forum sur internet fut lancé pour dans un premier temps canaliser ces flux haineux et les engloutir dans un néant façon trou noir, et parallèlement tous les messages positifs voulant apporter des solutions étaient agglomérés tel un minerai animal, pour en faire des tranches d'information nourrissant les statistiques des chercheurs.
On demanda aux historiens et aux archéologues de rechercher une période pouvant servir de modèle, en remontant sur l'ensemble de la Terre jusqu'à l'âge glaciaire, durant laquelle objectivement en considérant tous les critères définis dans la norme du bonheur national brut, énoncée en 1972 par le bon roi du Bhoutan Jigme Singye Wangchuck, une population humaine se serait senti à peu-prés heureuse.
Les professionnels de la santé furent sollicités pour trouver l'origine corporelle déclenchant ce comportement agressif et mettre au point des remèdes dits calmants.
Des génies malheureux étudièrent envieux des jeunes imbéciles heureux pour comprendre les raisons de leur état.
On n'omit pas bien entendu les philosophes, mais alors que les libres penseurs ne voulurent pas participer au séminaire, les religieux répondirent présents aux agapes, mais leurs réponses aux dernières nouvelles ne sont toujours pas parvenues dans la boîte à idées du sieur Sourire.
Le petit Robert signala qu'avant la haine il y a un haillon et avant encore un haïku, et qu'après on trouve une haire, chemise dont personne n'a rien à faire et plus loin le Haïtien.
Un géographe posta que le haineux pouvait être le NE soit le nord-est, mais c'était un premier avril, puis ajouta que le Hainaut était traversé par la Haine, et la Trouille est son affluent.
Quelques mois plus tard le professeur Sourire l'avait, confiant dans l'étonnante conclusion de cette quête inédite à peine angélique, devant offrir des matins qui chantonnent au moins dans un premier temps, avant l'accès à tous aux services de l'amitié universelle.
Lors de la remise du rapport final au président un mystérieux phénomène toucha le palais provoquant une panne électrique inédite et la disparition simultanée du rapport digital et imprimé.
colonelle :
Je soussignée Colonelle, déclare de mon plein gré, mais non sans trait d'humour, être le jouet d'un mystérieux « professeur », qui, préférant s'épargner la camisole, m'a mise au défi de deviner chacune de ses pensées les plus viles et les plus loufoques.
Je prends acte du fait que j'accepte qu'il se joue de ma naïveté et de mes croyances les plus profondes, pour mener à bien son entreprise de casse perpétuelle sur ma personne.
Pour ce faire, il m'exhorte à une excitation et une impatience constantes d'un quelconque aveu de sa part ou déclaration corroborant mes affirmations.
Je constate malheureusement, suite à la disparition de tout commentaire qui aurait pu m'unir ou m'associer à ses projets pour le moins protéiformes, que mes sentiments (aussi bienveillants que fraternels et amicaux) ne l'affectent guère.
Aussi, et je n'attendrai pas la prochaine ère glaciaire, je le prie solennellement de prendre contact avec moi pour convenir d'une entente que j'espère franche et cordiale à défaut de totalement honnête.
Fait le 19 juillet 2019, sans aucune forme de contrainte.
campaspe :
Dernière ligne droite : l'ENTREPRISE avait convoqué les cinq candidats de la « short list » à un jeu de rôle, une sorte de murder-party : « Les tests de sélection étaient de plus en plus PROTEIFORMES sans rien à voir avec le poste proposé », se dit Quentin, tout en mesurant bien le DEFI : il allait falloir raisonner intelligemment sur un problème stupide en essayant de ne pas montrer tout le mal qu'il pensait du cabinet de recrutement, le tout en faisant preuve d'HUMOUR. Quentin attendait cette dernière épreuve sans IMPATIENCE, habitué aux inventions farfelues des DRH pour sélectionner le profil idéal. Ces gars-là méritaient la CAMISOLE ! Comme il s'y attendait, le scénario proposé était indigent : Il fallait comprendre la raison de la DISPARITION d'un MYSTERIEUX PROFESSEUR en relation, semblait-il avec la fonte des calottes GLACIAIRES.
Toujours intéressant, ce récap:)
· Il y a plus de 5 ans ·Sy Lou
Putain, la vache ! C’est la première fois que je vois un de mes textes sans l’avoir, moi-même, publier. Putain, ça fait drôle, le succès ! J’ai déjà les chevilles qui gonflent et ma tête a doublé de volume. Ouah l’hydrocéphale ! :o))
· Il y a plus de 5 ans ·Hervé Lénervé
Pour les chevilles qui gonflent : Voltarène :)
· Il y a plus de 5 ans ·Mario Pippo
il me semble pourtant que j'ai déjà mis un de tes textes dans une récap.
· Il y a plus de 5 ans ·évidemment si tu n'es ps d'accord dis moi et je l'ôterai, mais je trouve rigolo d'avoir l'ensemble des participations sur une liste donnée.
campaspe
pas de nom de médicament siouplé :-)
· Il y a plus de 5 ans ·campaspe
Alors, si pas de nom de médoc, les chevilles dans une bassine d'eau glacée:)
· Il y a plus de 5 ans ·Sy Lou
Merci, j'essaie tout de suite ! :o))
· Il y a plus de 5 ans ·Hervé Lénervé