2019 - Liste 11 - Recap
campaspe
yl5 :
Lors du creusement d'un puits destiné à répondre à la canicule grillant la Manche, Jean Derotrou le puisatier choisi, tomba rapidement sur une jarre en alliage inconnu.
Contrairement à son train abîmé par la chute d'un sécateur et à sa bassine écaillée signée Dupont ; il réussit à la monnayer modestement lors de la brocante locale , à un marin curieux, le capitaine du bateau baptisé « L'incroyant ».
Chez lui il remarqua un creux sous l'objet, qui sous une pression modérée laissa apparaître un ancien manuscrit d'origine assurément extraterrestre, écrit sur une peau tannée d'un être probablement roswellien, dans un langage inconnu & sans esperluette.
Lu par un médium assermenté, on apprit qu'un jour, un homme à la tête surmontée d'une crête rouge, était sensé rendre heureuse la population humaine, grâce à l'amour ultra-tonique irradiant de sa personne.
Aussitôt en haut lieu, ce danger menaçant le lobby militaro-industriel entre autres est pris très au sérieux.
Au G20, en catimini des représentants du capital et des syndicats, par ailleurs chenilles patronales des autorités religieuses, mirent au point un plan pour parer à cette situation les condamnant au chômage.
Bientôt d'Irlande en particulier des messies en toc se présentèrent pour endosser le premier rôle de la prophétie, le plus culotté annonçant même réaliser des miracles, se prétendant capable de muer la glace en eau, ou de tracer des arrondis sans compas.
La planète entière adhéra à ce message, et les puissants prirent peur.
Alors un matin les écrans mondiaux montrèrent le plus connu des soi-disant élus, exposé sur une terrasse en terre cuite, terrassé et empalé à l'ancienne, c'est comme cela paraît-il que terminent ceux qui leur mettent des bâtons dans les roux.
Sy Lou :
Bien entendu, il s'était débrouillé pour s'octroyer la TERRASSE ...
Bien entendu, il s'était débrouillé pour s'octroyer la TERRASSE la plus au sud, celle où il pourrait s'étendre pour une petite sieste, sous la couronne des arbres centenaires, déjà ROUX en raison de la canicule.
Malgré la présence de quelques CHENILLES que la brise décrochait de leurs nids en hauteur, il était aux anges. Il s'était installé, un matin. Personne, dans le hameau, ne connaissait son nom. Alors, pour l'interpeller, les habitants disaient : « hé ! », et ce qui tenait lieu de conseil municipal adopta à l'unanimité cette interjection comme prénom et ESPERLUETTE comme nom.
De temps en temps, le barbier, gratuitement, donnait un coup de SECATEUR à ses mèches rebelles. De temps en temps également, une bonne âme lui proposait de partager le repas. Ou encore, de dormir au chaud et au sec les nuits où les nuages se délestaient de toute leur EAU, avant que la GLACE n'étreigne de sa serre les paysages de la morte saison.
Mais un BATEAU mystérieux accosta un soir dans le petit port. Personne n'en descendit. Il semblait inhabité. Au matin, à la grande surprise de tous, il était reparti. Au loin, sur l'ARRONDI de la Terre qui se dessinait en guise d'horizon, gesticulait un bonhomme qui criait : « Je …ais re…enir ! Je …ais chercher des ren…orts et je re…iens, attendez et …ous serez surpris ! »
Comme la brise était contraire, les habitants n'entendirent que partiellement ce que Christophe Colomb (car c'était bien lui) leur promettait. Et …ous, amis lecteurs, le message est compris ?
Louve :
Roger adorait s'occuper des fleurs. Sa TERRASSE était d'ailleurs la plus jolie du village. Chaque matin, il faisait le tour de son jardin, SECATEUR en main, et gare si une ronce, ou une mauvaise herbe, avait le malheur de rompre l'ARRONDI et l'harmonie du lieu ! Il se méfiait également des CHENILLES processionnaires, de grandes dévoreuses urticantes.
C'était son Dada au vieux Roger.
L'après-midi il prenait sa camionnette et allait vendre des GLACES dans les villages alentour pour le grand bonheur de tous les gamins. Des glaces à l'EAU, mais également des glaces plus riches en crème.
Mais depuis quelques temps, l'inquiétude régnait au village : deux femmes avaient disparues, deux femmes qui avaient la particularité d'avoir de longs et beaux cheveux ROUX.
Bouleversé, Roger avait alors abandonné son sécateur pour participer aux recherches. Il avait même longé la côte avec l'ESPERLUETTE, son BATEAU, qui avait comme lui, pas mal d'années de vie. Il lui arrivait d'ailleurs parfois, d'écoper avec une BASSINE, l'eau qui s'y infiltrait un peu trop.
Tous les habitants cherchaient, cherchaient, mais en vain !!
Un matin, Rémi vint frapper aux volets fermés de Roger, étonné que son ami ne soit pas déjà levé, alors qu'habituellement il était sur « le pied de guerre » dès sept heures, pour participer aux recherches.
Après avoir appelé, cogné plusieurs fois, il poussa la porte qui n'était pas fermée à clé. Dans la cuisine, les restes du repas du soir sur la table, personne dans la petite salle à manger. Mais dans la chambre, Roger gisait sur le sol, et Rémi se rendit vite compte que son ami était décédé. Une crise cardiaque, probablement.
C'est alors qu'il entendit des gémissements qui semblaient venir de la cave. Il descendit l'escalier sombre et ce qu'il y découvrit le stupéfia.
Sur un matelas sale, une jeune femme aux cheveux roux était entravée, baillonnée, dans un piteux état mais sauve !!
Une semaine plus tard, la maison fouillée, le jardin retourné, l'on découvrit, hélas, le corps de l'autre femme sous un parterre de nouvelles roses…
Colonelle :
Il entra aux Beaux-Arts bien malgré lui, du jour où l'idée saugrenue de créer un "8" en coupant au sécateur la pointe qui monte et celle qui descend d'une esperluette taillée dans du marbre de Carrare, lui parcourut l'esprit.
Grâce à cette pièce unique, il sortit premier du concours de meilleur artisan du Pays.
Boostée par cette réussite, sa petite amie, apprentie magicienne, tenta un concours qui lui aurait permis d'intégrer La Guilde Intimiste des Sorciers de Magie Blanche. Mais quel échec !
Eternelle jeunette dans l'âme, elle s'était munie d'une bassine d'eau et, trempant une souris par la queue, il n'était pas ressorti un escargot tout chaud. Tout au plus une chenille tiède au dos arrondi…
Elle s'était mélangée les pinceaux, remplaçant l'huile par de la glace. Qui plus est, elle s'était trompée de couleur: le rongeur était roux.
En somme, pendant que son homme terrasse un dragon, elle se pique au dard d'une simple bébête. La honte !
Reste le rattrapage: "Créer des jambes à un bateau".
Hervé Lénervé :
Ma TERRASSE en BATEAU était ARRONDIE au SÉCATEUR. Elle fuyait GLACE & EAU Dans des BASSINES, ROùX les CHENILLES venaient y boire.
Damien Nivelet :
Suède en 19XX.
Nordhal le ROUX s'en allait direction Amériques sur son BATEAU, armé de son SÉCATEUR, outil complètement inutile en la circonstance (un peu comme l'ESPERLUETTE en typographie)... L'armature en bois était mangée par les CHENILLES et l'EAU rentrait partout. Il essayait d'arranger ça grâce à une BASSINE... Peine perdue ! Il termina plongé dans la GLACE. Une TERRASSE porte son nom désormais et l'on peut y regarder des bidons bien ARRONDIS mangeant des Miko à sa gloire...
Campaspe :
«Ce qu'elle était belle, Mathilda : des jambes interminables à l'ARRONDI parfait, des yeux bleus, une cascade de boucles blondes. Elle n'était pas pour lui… Mais après tout qui ne risque rien n'a rien … » s'était dit Théo ce jour d'été il y a plus de dix ans. Mathilda était rentrée dans son magasin pour acheter un SÉCATEUR et de la glu dans l'espoir de protéger son rosier d'une attaque de CHENILLES. Il lui proposa ses conseils, puis son aide, puis de passer l'après-midi chez lui à Lesconil. Ils s'étaient régalés d'une GLACE sur une TERRASSE au soleil et s'étaient promenés au bord de l'EAU en guettant le retour du caboteur « l'ESPERLUETTE », pour acheter pour dîner une BASSINE de langoustines directement sur le BATEAU. Au moment de leur séparation, répondant à son espoir le plus insensé, Mathilda s'était pendue à son cou. Longtemps après, Mathilda admit son admiration en constatant le nombre de passants qui s'étaient adressés à Théo. Celui-ci semblait être la personne la plus populaire du bourg. Théo ne lui dit jamais qu'une superstition laissait accroire qu'un pêcheur rencontrant un homme ROUX était tenu de lui adresser la parole en premier pour s'assurer une pêche abondante.
Bel inventaire, Campaspe :)
· Il y a plus de 5 ans ·Merci pour ce panel de belles écritures :)
Sy Lou
Bon, je ne suis pas critique, mais il faut reconnaitre que même si je n’ai pas respecté la consigne, que je n’avais pas lute, mon texte avait le mérite d’être très concis, rasé derrière les oreilles, merde ! Nous sommes des hommes pressés, bordel ! Ça, c’est un monde, parce que je suis retraité des affaires, on pense que je n’ai que ça à faire, merde ! Et quand trouverais-je le temps de m’emmerder, alors ! :o))
· Il y a plus de 5 ans ·Hervé Lénervé