23-12-2011

Rythm & Poetry

Art-thérapie.

J'te plante le décor en deux secondes,
Pour te parler d'une personne qui n'est plus de ce monde,
sa date de décès, en titre de ce texte,
depuis je ne le digère pas, à m'en faire fumer le cortex,

Bientôt 9 ans, que ma grand mère est partie,
j'aurais eu tant à lui dire, mais en contrepartie,
je n'ai pu lui dire au revoir, que seul au fond de mon lit,
si seulement elle pouvait lire ça, si elle pouvait contempler ma vie,

je lui dirais premièrement, qu'elle manque terriblement,
je lui dirais consciemment, tous mes sentiments,
je lui dirais ensuite, même si je vis pleinement,
si tu savais comme je regrette de n'avoir pu aller à l'enterrement

Je ne me rendais pas compte, il y a quelques années,
non pas que j'en ai honte, mais ce deuil n'est pas fait,
face à ce bad qui monte, je sors la feuille pour m'aider,
impossible qu'elle visite mes pensées, sans sentir mes larmes couler,

On dit qu'avec le temps tout peut se résoudre,
je vois la preuve que non, alors pour en découdre,
j'écris ces lignes pour elle, je fais parler la foudre,
En bandoulière des cartouches d'encre, pour remplacer la poudre,

Tu n'auras même pas connu, les premières copines,
le permis, la voiture, dans ses pensées mon cœur en ruines,
j'aurais voulu que tu nous vois évoluer, j'ai le souffle court dans ma poitrine,
Certes c'est fait c'est du passé, mais tu fais partie de nos racines,

Comme disait le médecin, "un petit bout de femme usée"
Qui a connu la guerre ce n'est pas à oublier,
Le cœur sur la main, toujours prête à aider,
Que j'aimais ces mercredi où on te rejoignait pour goûter,

Je t'entends encore, m'appeler "p'tit con",
comme j'aimerais encore, t'entendre dire ce surnom,
je commence à croire, que c'est le début de l'acceptation,
qu'au fond de ma tête, tu resteras pour de bon,

je te prie de m'excuser, pour ce long délai,
au bout de 7 ans enfin, j'ai pu aller sur ta tombe,
plus souvent j'irais la visiter, ça je te le promets
je t'écris ce soir pour évacuer ces regrets qui me plombent,

j'espère qu'aujourd'hui, tu es enfin en paix,
c'est tout ce que je souhaite, de te savoir apaisée,
que là où tu es, tu gardes un œil sur nous,
d'où je suis, je t'envoie un immense bisou,

je voudrais enfin que ses souvenirs ne soient plus tabous,
pouvoir me remémorer ces sentiments, sans devoir mettre sous écrous,
les émotions qui me submergent, qui à la longue me mettent à bout,
je fais mon cheminement de deuil, ce texte en est le dernier clou.

27/09/2020.
A toi Mémère

  • Merci pour ce partage, il résonne très fort en moi, même s'il est à toi, ce souvenir précieux, même s'ils sont à toi; ces mots. Merci.
    Et, courage.

    · Il y a presque 4 ans ·
    Bzh

    medusa

    • Merci beaucoup. S'ils parlent, aident quelqu'un d'autre, j'en suis ravi. Aujourd'hui je peux le relire et penser à cette grand mère maternelle sans sentir les larmes monter, les pensées s'envolent, les écrits restent...

      · Il y a presque 4 ans ·
      280px fullmoon2010

      Rythm & Poetry

    • Alors que tes pensées s'envolent vers elle et que tes écrits continuent à la faire briller, ici..

      · Il y a presque 4 ans ·
      Bzh

      medusa

Signaler ce texte