24 HEURES DE LA VIE D'UN PAUMÉ
noctambule
absorbé par l'obscurité,
englouti dans la nuit...
un malaise malsain
me happe,m'étreint,
le souffle court
restes d'un jour
mal digéré
qu'on va gerber
dans les latrines
infâmes vitrines
du vitriol humain
consacré aux faux saints...
faussaires épuisés
qu'on va repêcher
au fond du fossé...
je m'vois tituber,
terrassé par le jour...
j'ai compris que la nuit
était le seul amour
digne de ma mythomanie...
puis,à la lumière du matin,
le même supplice,le même chemin,
les mêmes tronches qu'on vomit,
les désirs inassouvis,
tous ces bruits familiers
qu'on veut exterminer...
je suis,malgré moi,
emporté,sans voie,
captif clownesque
de cette foule dantesque...
tout se répète,rien ne se termine...
on ne guérit pas de sa propre famine...
-le 10/09/2009,18h15-
inspiré par une lecture de Dan Fante.