34-Jenny ou l'Improbable Réchauffement Climatique-Agent Double

Christian

Agent double, ça chauffe !

La conversation avec le Général terminé, Thomas se dirige vers le bureau de Jefferson, le spécialiste de sécurité rapproché.

— Bonjour Jefferson, je viens d'avoir le Général en ligne.

— Il y a du nouveau ?

— Pas à son niveau, par contre il estime que notre surveillance du Grecor ne va pas assez loin, il faudrait que l'on soit plus proche de lui.

— Plus proche, plus proche, il est marrant le Général. faire embaucher du personnel dans un Golf c'est facile. Notre loustic, lui, doit être assez à cheval sur le personnel qu'il recrute.

— Justement au Golf vous ne parliez pas avec une de vos anciennes connaissances des services passée dans le privé et qui était chargée de la protection rapprochée pour le Grecor sur le parcours du Gol ?

— Oui ! Mais il est passé de l'autre côté.

— Et alors ! Nous sommes en guerre Jefferson, le professeur Ralph Hunter à failli être assassiné. Les personnes à qui nous avons à faire ne reculent devant rien pour réaliser leurs objectifs.

— Vous voulez que je le "retourne" et nous avons quoi à lui offrir ?

— Il était comment votre ancien collègue, arriviste prêt à tout pour avancer ?

— Non pas du tout ! Bien au contraire il a même sauver deux camarades en mission et il a été décoré pour cette bravoure. Il est parti car il en avait assez d'être si peu considéré et si mal payé surtout.

— Bon alors, si il est comme vous le décrivez, dites lui simplement la vérité, quand il va comprendre pour qui il travaille, soit il va se casser, soit il travaille avec vous. Le mieux serait qu'il nous rejoigne, vous ne trouvez pas ?

— Bravo capitaine, je vais tout faire pour l'avoir, de toute façon il ne pourra plus travailler pour cette clique.

— Bonne chance !

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 Joe Carter vient de sortir de la villa de son patron. Il marche sur le trottoir pour récupérer sa voiture deux rues plus loin.

Il n'a pas deviné une Toyata pick-up qui vient de démarrer. Joe tourne à droite deux rues plus loin, il s'apprête à monter dans sa voiture fait clignoter les feux avec la télécommande quand soudain !

Deux hommes l'encadre et l'empoignent

— les clés de ta voiture vite !

Joe n' a pas le temps de réagir un des hommes vient de les trouver dans sa poche.

Il est poussé sans ménagement dans le Toyota, couché sur le siège menotté et bâillonné. Sa voiture suit le Toyota.

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Joe, bandeau sur les yeux, est conduit dans une longue série de couloirs. La voiture n' a pas roulé très longtemps, il se dit qu'il est toujours à Washington.

Il est poussé sans ménagement sur une chaise.

— Laissez je lui enlèverai son bandeau

— Jefferson, toi ?

— Surpris ?

— Qu'est ce que j'ai fait pour mériter un tel traitement, être enlevé en pleine rue après la sortie de mon Job ! C'est illégal

— Je ne te dis pas le contraire mon cher Joe Carter ! Disons que je te sauve la mise et peut-être la vie ?

— Ouais ! Tu peux être un peu plus clair, svp ? Et puis merde détache moi je ne vais pas te sauter dessus !

— Pour les clefs des menottes, je ne les ai pas, je vais demander au sergent qui t'a arrêté de les apporter. Pour le reste, je voudrais savoir si tu sais pour qui tu bosses.

— je suppose que tu dois le savoir ?

— Nous savons beaucoup de choses ! Ce qui m'intéresse à cet instant c'est ce que tu sais, toi, de tes employeurs.

Joe sait très bien qu'il est coincé. Il n'est pas de taille à mentir, des caméras doivent être braquées sur lui pour détecter les moindres crispations de sa mâchoire, le moindre cillement des paupières qui pourraient le trahir.

— J'ai été recruté par une boite privée haut de gamme pour faire de la protection rapprochée d'un homme d'affaire de premier plan, mes connaissances des milieux du renseignement ont joué en ma faveur, il faut croire.

— Mais encore, tu connais son nom ?

—On nous a fait comprendre qu'il valait mieux pour nous d'ignorer sa véritable identité. Il a été dénommé le "Patron" par la société qui m'emploie.

— Ton rôle exact dans cette protection rapprochée.

— Je dois préparer ses déplacements, m'assurer qu'il ne peut être atteint ni par une arme feu, ni une arme blanche, donc déminer le terrain en quelque sorte.

—Tu n'as pas la moindre idée de l'activité de ce monsieur.

— J'ai cru comprendre qu'il était dans la finance à très haut niveau, au vu des interlocuteurs qu'il rencontre parfois.

—Quel type d'interlocuteur, tu as des noms ?

— On ne nous donne jamais les noms, seulement leur fonction ou titre.

— Par exemple, soit plus précis !

— Président, Conseillers, Délégués… de cet ordre là !

— Des banquiers, des patrons, des politiques

— De tout, des membres du Congres aussi, j'en ai reconnu quelques uns, croisés au cours de mes anciennes fonctions.

— Tu ne t'es jamais intéressé aux activités de ton patron ?

— Tour cela nous a été fortement déconseillé, toujours pour notre propre sécurité !

— Tu fais un Job si dangereux que ça ?

— En tout cas c'est ce qu'on nous laisse entendre, la paye est en conséquence d'ailleurs.

— On vous achète votre silence, en monnaie sonnante et trébuchante mais aussi en menaces à peine voilées à ce que je comprends.

— Oui c'est bien ça ! Mais tant que l'on respecte le contrat ça gagne, et c'est là l'important , non !

— Donc tu serais au service d'une mafia ça serait pareil ! Tant que ça gagne, peu importe les dégâts fait par les "Patrons" !

— Mais je ne suis pas au service d'une mafia, ces gens là ne tuent personne !

— Non ils ne tuent personne, en effet, quoi que ! IIs concourent à mettre en place une machinerie perverse pour décimer l'humanité, c'est encore pire !

— Qu'est ce tu me chantes là ?

— Ton "Patron", comme tu le nommes, finance tous les sociétés qui extraient les énergies les plus polluantes de la planète en contribuant à larguer encore plus de CO2 dans l'atmosphère.

— Et alors c'est interdit ?

— Non ! C'est tout à fait autorisé, tu as raison, par contre financer depuis des années des lobbies chargé de dénigrer les travaux du Giec sur les dangers du réchauffement climatique, cela devient plus gênant.

— Alors ils défendent leurs intérêts après tout !

— Déjà défendre ses intérêts au mépris des conditions de vie de millions de personnes et de l'avenir même de leurs enfants, c'est un comportement des plus amoral, mais si il n'y avait que ça !

— Comment, que ça ?

— Reste bien assis, Joe.

— Je te préviens, travailler pour des traitres à la nation et même pire, risque de te conduire pour les reste de tes jours derrière les barreaux !

— Mais je n'ai rien fait !

— Si tu facilites leur travail ignoble, ça suffit pour des jurés !

— Je ne sais même pas de quoi tu me parles.

— Alors regarde bien, on va commencer par la partie de Golf que tu étais chargé de surveiller, on était là, ensuite on va continuer par une petite conversation au Groenland, c'est d'ailleurs suite à celle-ci que tu as du être recruté, et après on te fait un petit résumé des actions du personnage de ton "Patron"

 

Un écran d'ordinateur est installé devant Joe. La projection commence, Joe lève un regard interrogateur vers Stephenson. D'un geste il lui indique de continuer à regarder. Arrivé à l'épisode du Groënland les yeux de Joe s'écarquillent. Le résumé sur les actions de son patron en liaison avec les Aliens achève de liquéfier.

— Tu comprends peut-être un peu mieux qu'on interdit de savoir quelque chose sur les activités de ton Boss

— Mais enfin c'est démentiel cette histoire, la terre ne peut pas être mis en danger par ceux qui y habitent !

— Ces gens là ne sont intéressés que par le gain immédiat qu'ils ont à engranger, le reste de l'humanité ce n'est pas leur problème.

— Je ne peux pas y croire !

— On ne te demande pas d'y croire !

— Je ne comprends plus rien !

— Dans quelques jours les Aliens convient ton Boss et quelques autres traîtres de haut niveau à une petite réunion. Nous devons savoir quand et où, tu devrais, à ton poste, pouvoir capter ces informations même si tu ne feras peut-être pas parti du voyage.

— Cela veut dire que je retourne à son service ?

— Bravo belle déduction, Joe !

— Je suppose que n'ai pas le choix ?

— Ne pas choisir c'est déjà faire un choix, non ? Plaisante Jefferson.

— Demain, tu regagnes ton poste, je suppose que tu verras les choses d'un autre regard. A toi de ne pas te faire remarquer, tu exécuteras parfaitement les ordres que tu recevras.

— C'est tout ?

— Non, on ne va pas te lâcher comme ça, on va t'équiper pour te suivre en permanence, l'infirmerie est prête pour te recevoir 

— L'infirmerie ?

— Yes, tu vas recevoir un implant dans le bras, émetteur récepteur , micro , nous pourrons écouter ton environnement et le désactiver au besoin de plus ces implants sont invisibles aux rayons X.

— Si je suis découvert, ça se passera mal pour vous, vous serez découvert aussi.

— ça se passera mal pour toi surtout au niveau cardiaque, ils se maudiront de pas t'avoir fait passer un examen médical.

Joe apprécie modérément la plaisanterie !

— Pour revenir à ton Boss, porte-t-il des lunettes ?

— Tout le temps, je ne l'ai jamais vu sans.

— Parfait il faudra te débrouiller non seulement pour lui en subtiliser une paire, mai aussi pour qu'il porte celle que nous allons modifier, pour sa petite réunion avec les Aliens.

— C'est chaud !

— Toute notre mission est chaude, mais si on échoue, la terre sera encore plus bouillante dans les années à venir.


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Roman 2023 -  L'Improbable Réchauffement - édition coolibri - toulouse

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