38-Jenny ou l'Improbable Réchauffement Climatique- Alien assassiné

Christian

Pas d"intervention !

— Général vous voyez comme nous ce comédien de Science Fiction ? Il est en train de répéter son rôle avant la représentation ?

— Oui et j'ai l'impression qu'on se fait mener en bateau au sein même de nos institutions militaires.

— Que fait-on, on arrête tout ce beau monde ?

— Bonne question, Capitaine ! J'ai l'impression que l'arrestation va nous couper des origines de cette mascarade. Tous les protagonistes ignorent qu'ils sont sous surveillance, gardons cet avantage. Personne ne bouge, enregistrons tout . Cela nous fera des munitions très importantes pour la suite.

— Bien Général, les personnels vont être déçus !

— Les militaires obéissent aux ordres ne l'oubliez pas. Je ferais passer des consignes ferme de confidentialité aux chaines de commandement ne vous inquiétez pas !

— Joe ne va rien comprendre, je me demande si nous devrions pas l'extraire de ce guépié rapidement.

— Attendons les ordres du général Stephen, il nous l'ordre de ne pas bouger,  c'est aussi valable pour lui.

— Regardez Capitaine, les "Invités" arrivent !

— Ils ne vont quand même pas gober cette supercherie, le Grecor joue gros si certains demandent à serrer la main de ce pantin en Latex !

— Oui ! Je suis de votre avis Stephenson mais ils sont déjà tellement conditionnés par les annonces que leur a faites le Grecor, ensuite ils ont tous vu "l'Alien" descendre de son vaisseau dans un halo lumineux et monter dans sa voiture.

— D'accord, mais nous ne sommes en présence de membres d'une secte prêts à croire n'importe quoi quand même ! Il s'agit de patrons de multinationales et groupes financiers.

— Et alors où se trouve la différence ? Le Grecor leur présente la personne et les moyens d'exercer encore plus leur contrôle mondial sur l'énergie et sur la planète. Si il n'en sont pas ils sont "out" ! Ils ne vont pas cracher dans la soupe qui leur est servie.

— Mais alors pour quoi cette mise en scène avec de faux extraterrestres, Thomas ?
Les images et vidéos que vous avez rapporté du Groenland couplées aux observations militaires de la base de Tulé, n'ont rien à voir avec ce que nous assistons.

— Je ne sais pas Stephen, soit nous avons fait fausse route avec ces OVNIS, soit ce Grecor nous mène en bateau !

— Pour qu'elles raisons ? Il faut absolument que nous puissions le découvrir. Dans l'attente je dois essayer de prévenir Joe, il n'est pas impossible que le Grecor cherche à éliminer les personnels ayant assisté à cette réunion.

— Qu'est ce qui vous fait penser à un tel scénario ? Stephen

— Que tout ce beau monde ait, comme vous le pensez intérêt à croire à cette fable, je le veux bien mais certains des personnes de sa sécurité risquent de ne pas être dupes du stratagème et ceux qui ne font pas partie, comme Joe, du cercle rapproché du Grecor risquent peut-être leur vie.

— Votre raisonnement se tient ! Il faut prévenir le Général.

— Pour Joe, certainement pas ! Vous avez entendu comme moi sa position. Les militaires obéissent aux ordres. Si nous l'avertissons que Joe risque sa vie, il répondra que nous ne pouvons pas mettre en péril ses ordres pour sauver un homme !

— Et alors vous compter désobéir aux ordres du Général ?

— Moi certainement pas, mais Joe ne fait plus partie des effectifs de l'armée.

— Mais il travaille bien pour nous donc l'armée !

— Oui, mais pas comme militaire ! Joe a refusé la proposition de réintégrer l'armée, il officie comme mercenaire au service de l'armée, donc tout ce qui peut lui arriver ne concerne pas l'armée. Celle-ci y trouve son compte. Pas de responsabilité vis à vis des agissements du mercenaire, pas de lien de subordination, pas non plus d'hommage à rendre et rente à payer en cas de disparition de mercenaire.

— Mais c'est dégueulasse !

— Sauf que dans ce cas précis cela peut peut-être sauver la vie de Joe si j'arrive à le prévenir du danger potentiel qu'il court, s'il ne s'en doute pas déjà. Il n'est pas tenu d'obéir aux ordres du Général !

— Que compter vous faire ?

— Faire passer un message par l'intermédiaire des personnels de la base, pour le prévenir de faire attention à la garde rapprochée du Grecor.

— Il faut faire vite, je ne pense pas que la réunion va s'éterniser, l'objectif du Grecor, impressionner ses "Invités" est déjà au 3/4 atteint.

— Je rédige un message codé à mettre dans sa voiture puisqu'il l'a conduit. Elle n'est pas gardée, ils sont tous dans la salle réunion.

Soudain ,ils s'aperçoivent de mouvements sur l'écran. "l'Alien" se lève.

— Messieurs( la voix de l'Alien se fait forte et métallique) j'espère que vous avez compris notre mission sur Terre, vous devenez par vos investissements nos futurs "Ambassadeurs" d'un nouveau Monde.

Maintenant, je vais devoir vous quitter, j'ai fait un effort considérable pour vous parler sans respirateur, mais je dois retrouver l'air de notre base, l'atmosphère de la terre ne nous convient pas encore complètement !

L'Alien se lève et traverse lentement la salle sous les applaudissements des participants.

Le Grecor fait un signe à Joe Carter.

— Ramenez-le là ou nous l'avons trouvé deux hommes vous accompagneront. Ne revenez pas, nous nous retrouverons à la Villa, j'ai quelques détails à régler avec mes hôtes.

Joe est surpris, cela ne correspond pas à ce qui était initialement prévu !
De plus pour l'instant personne dans la base n'est intervenu, cela lui paraît suscpect.

S'esquivant rapidement le long du mur de la salle pour arriver à la voiture avant ce lourdeau d'Alien, il ouvre la portière et remarque immédiatement un petit morceau de papier sur le siège conducteur, il le retourne. Un message codé, Stephen est à la manoeuvre, pense-t-il immédiatement. Le message n'a rien de rassurant : Danger imminent hommes du Grecor. A peine a-t-il le temps d'enfourner le papier dans sa poche que l'Alien arrive encadré par les deux hommes du Grecor armés.
Son expérience lui prouve que rien de bon ne se prépare.

— Ouvrez la porte arrière, on le ramène là ou l'a pris.

Joe s'exécute le Géant passe devant lui pour s'engouffrer dans le dodge. Toujours cette forte odeur de Latex.

Un des deux hommes armés monte avec lui à l'avant.

— Démarre, nous devons pas prendre de retard les "Invités ne vont pas tarder à sortir"

Sur les caméras vidéos Thomas et Stephenson ont bien vu les gardes armés monter avec l'Alien dans le Dodge.

Stephenson lance une alerte radio sur la fréquence sécurisée

— Avis aux équipes de surveillance sur la route le Dodge sort de la base il se rend à l'endroit où l'Alien est descendu du ballon. Surveillez, n'intervenez pas sauf en cas de problème, les hommes dans la voiture sont armés !


Joe n'est pas trop rassuré, personne ne parle pour l'instant, il roule doucement pour retrouver l'endroit d'où l'Alien est descendu du ciel.

— C'est bon on y est dirige-toi au milieu de ce champ, on va le laisser là.

— On le débarque là au milieu ?

— Oui, c'est prévu comme ça !

Joe se rend immédiatement compte qu'il doit lui aussi faire partie de  ces prévisions qu'il ne connaît pas !

— Bon toi tu descends, et tu te diriges vers les arbres comme prévu, les phares vont d'éclairer. Le garde du corps s'adresse à l'Alien en Latex !

Des hommes en faction habillés de noir façon commando observent la scène de l'autre coté de la route, ils ont reçus la consigne :  aucune intervention, un homme à eux est dans la voiture.

Soudain tout s'accélère l'Alien dans les phares du Dodge se dirige vers la lisière du bois, un homme sort de l'arrière du Dodge épaule une arme, pouf, pouf, deux tirs silencieux et l'Alien s'écroule. L'homme remonte dans la voiture.

Joe hallucine, les hommes du Grecor viennent de tirer cet homme comme un lapin.

Tentant le tout pour le tout il sort en courant de toutes ces forces, en criant vous êtes fou vous venez de tuer un Alien, en s'efforçant dans la nuit noire, loin des phares.
Manque de chance un des hommes est équipé de viseur infra-rouge.

Joe touché aux jambes et dans le dos s'effondre face contre terre.

Les hommes démarrent en trompent et sortent du champ.

Un des deux hommes en faction ajuste immédiatement son tir, l'autre lui rabat prestement le canon.

— Pas d'intervention c'est la consigne.

— Bon Ok, allons voir quand même l'homme touché dans le dos, on nous dit que c'est l'un des nôtres.

Le petit commando après avoir relaté les tirs au PC sécurité court vers Joe gisant au sol. Un des hommes retourne son corps.

— Il est vivant crie-t-il dans la radio son gilet pare balles l'a sauvé, mais il est bien sonné et apparemment il est aussi touché à une jambe. Envoyez-vite l'ambulance prévue elle ne doit pas être très loin.

Comme tous les véhicules repartis de la base prennent une autre direction, Stephenson envoie l'ambulance.

— Merde de merde j'ai failli envoyer mon meilleur pote au cimetière !

— C'est un homme sacrément courageux, il a tenté le tout pour le tout, il avait son gilet pare balles, d'un autre côté si il restait dans la voiture les autres lui auraient logé une balle dans la tête. Il avait une toute petite chance il l'a saisie.

— Oui mais quand même ! Il va certainement être transféré à Manchester je prend la direction de l'hôpital, je veux le voir.

— Pour l'Alien qu'est ce qu'on fait ?

— On envoie le commando prendre des photos et prélèvement ADN pour identifier le bonhomme et on le laisse là ou il est.

Pour Joe on fera passer un communiqué de presse en indiquant que deux hommes ont été retrouvé dans un champ tués par balles, certainement un règlement de compte

— Oui, je vois il faut que le Grecor penses que son plan a fonctionné !

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