MONTPARNASSE

elipure

Paris, un soir de semaine, une jeune fille pensive.

Il est un peu moins de minuit, un mardi soir, en gare de Montparnasse et malgré le fait que demain je me lève à 5h45, je suis assise sur un banc froid de gare. Ce type de banc qui ne donne pas envie de s'attarder, quoi que l'on puisse dire on n'est jamais bien installé. C'est un principe de la SNCF de fournir ce type de banc pour « favoriser » l'attente des usagers. Je ne suis pas bien installée et cela est dû en partie à ma robe. Cette robe portée à l'anniversaire de François, en présence de Florian et enfin en celle de Léonard.

Il est un peu moins de minuit, un mardi soir, en gare de Montparnasse et je me demande ce que je fais là ? Un garçon ? Des amis ? Une robe ? Une danse ? Des envies ? Des désirs ? La réalité ?

Il est un peu moins de minuit, un mardi soir, en gare de Montparnasse et je pense à lui. Le premier. Le tout premier d'une longue liste désormais.

Il est un peu moins de minuit, un mardi soir, en gare de Montparnasse et je pleure en silence en attendant la sonnerie des portes des wagons.

Il est un peu moins de minuit, un mardi soir, en gare de Montparnasse et je viens de lire que « l'arme principale de Poutine dans cette affaire est que, ni aux Etats-Unis, ni en Europe, on ne voudra faire la guerre pour l'Ukraine.

Il est un peu moins de minuit, un mardi soir, en gare de Montparnasse, j'ai vingt-ans et je suis une battante malgré tout.


Image © Cédric ROUX Photography • all rights reserved

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