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tout-en-finesse

Je me rappelle de ces nausées le matin. Ma main caressant ce ventre qui ne m'appartiendrait plus. Je me rappelle de la seringue, je me rappelle des medecins.

On m'a dit qu'il fallait que j'aille en profondeur, que mes textes n'effleuraient que la vérité, qu'ainsi je retrouverais une part de bonheur, et peut-être la sérénité tant cherché...

Mais les mots sont des poignards et les souvenirs un venin. La culpabilité s'empare de tout mon corps, de tout mon être; du réveil au couché il m'habite, il n'a sûrement pas lieu d'être, mais il me possède tel un démon incontrolable, la souche est au fond de moi.

ça ne prenait pas de place, ça ne se voyait même pas, en surface inexistant, mais bien là et grandissant, assumer je pensais en être capable et tout était censé se dérouler correctement, mais ses coups et ses maux étaient palpables, et bien trop présent, je ne pouvais pas le faire seule, et sûrement pas avec quelqu'un de méprisable.

J'ai demandé des milions de fois pardon, cherchant à expliquer mon geste d'une certaine façon, Cherchant a l'excuser auprès des gens qui ne pouvaient pas comprendre, me sentant coupable à chaque mot, a chaque regard. Le soutient j'en ai eu bien sur, mes amis sont des personnes droites et sures, ils ont été là du début à la fin, mais ne pouvaient pas non plus comprendre ce qui se passait en moi, chaque matin. La douleur me pétrifie, pour m'en sortir, sûrement faudra t-il que je raconte les détails, mais ceux-ci me choquent, je ne peux pas demander a quelqu'un de les entendre.

J'ai une douce pensée pour toi. Une existance éclair, qui restera gravé en moi.

By Léa.

"Tu me manques, et je te pardonne" Remember Me

  • Les mots sont vraiment durs... Le souvenir l'est encore plus. Je pense que je trouverais un jour les bons mots à mettre dessus. J'espere. Et je te remercie de ton soutient. Vraiment.

    · Il y a environ 13 ans ·
    166997 1803854098425 1302041936 32128285 2075474 n orig

    tout-en-finesse

  • Hey Léa,

    Une pensée à la lecture de ce texte, vu que tu place des citations, je t'en laisse une de EASTWOO, un rappeur français décédé en 97. En duo avec Fabe, voilà ce qu'ils disaient :

    " J'me dis qu'on vit pour dire c'qu'on pense,
    Et si c'qu'on dit compense notre absence
    C'est ça la récompense,
    J'me dis qu'on vit pour dire c'qu'on pense...
    Les mots vrais traversent le temps,
    Mais pas les mauvais ".

    · Il y a environ 13 ans ·
    Nokia 053 orig

    mad-c

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