A 2 doigts. (Ou première tentative avorté...)

amaende

Nous avions tout prévu. Cours de SVT (ndlr : Science de la Vie et de la Terre), contraception pour moi, capotes pour lui, littérature pour ado, encyclopédies familiale, site internet, et même DVD de boules d'un pote... Nous avions tout le mercredi après midi, pour faire ça tranquille. Je jouais à domicile, j'avais tout calculé, nous en avions discuté comme des grands.

Nus, nous nous sommes mis à nous caresser. C'était la première fois que ce n'était pas mes mains qui me touchaient. C'est très bizarre de sentir, partout et tout pareil, mais de ne pas pouvoir se laisser aller. Peut être parce ce que c'est pas mal gauche, et assez mal fait. Parce que c'est stressé et pas « amour », ou du moins un minimum câlin... Trop appliqué et normalisé. Sans aucune légerté d'écume de poésie dans la gratuité et le don du geste...

Moi-même je n'étais pas « sympa et cool » dans le truc... Je l'ai sucé vite fait et sans enthousiasme. Je... Je ne crains pas, d'habitude. Enfin, maintenant. Non : j'aime bien le faire, en fait. C'est mon petit pêché mignon, même ! Heureusement que je vous confie ça sous le couvert de l'anonymat, car rien qu'écrire ça, ça me fait tout bizarre... Mais il est vrai que j'aime bien faire plaisir au mec qui est avec moi en le « pompant à mort ». Je le maitrise ainsi par le bout de la queue. Organe dont je suis convaincu qu'ils ne maîtriserons jamais. Jamais comme moi... N'importe quel mec, mais Ma queue !

(...) pause (...)

Après, c'était à lui de me lécher. Encore aujourd'hui, je trouve que ça les rabaisse. Et je crains toujours un peu à me laisser faire. Mais s'il fait ça bien, je peux me laisser (un peu) aller... Reste que le plus expert des mecs ne vaux pas la plus butch (ndlr : homosexuelle femme de type « camionneuse ») et brutale des filles... Mais là, ce con m'a mis un doigt !

Dégoutée, je me suis vite levée. Ce n'était pas comme ça que c'était prévu... Ce gros con m'a même pris la tête pour me dire que c'était comme ça qu'il voulait faire. Je l'ai insulté et finalement traité d'impuissant !

C'est sortie tout seul !

Trop bon !

Il s'est mis a pleurer !

Effondré !

Lui qui m'avait dit qu'il l'avait déjà fait, « plusieurs fois, même ». Soudainement détachée de son sort et de notre situation, j'ai eu plaisir à le voir ainsi... C'est nauséeux comme joie, mais j'avais un sentiment de victoire, comme d'avoir gagné quelque chose. Ça me faisait extrêmement plaisir : entre une reddition complète de ce mec, l'aveu de la personne acculée au plus profond, et la fierté de mon intrusion dans son intime. Malsain mais ...jouissif.

Une fois calmé dans mes bras, le corps encore tremblant, je me suis mis à le caresser comme un petit frère au sortir d'un cauchemar. C'est la première fois que j'ai détecté cette pulsion (d'amour) maternelle chez moi. A 16 ans ! Nous avons dû dormir. ...Ou du moins somnoler ainsi les bras l'un dans l'autre. Mais lui en boule dans le creux de mon corps.

Après je l'ai entrepris. Caressé doucement son ventre, son bas ventre, ses poils si fin (le jeune âge), son entrejambe, jusqu'à prendre son membre. Il s'est (c'est ?) mis à gonfler dans mes mains. Il sentait fort ce côté acide et sauvage que j'aime maintenant retrouver chez les hommes. Un reste de peur tout autant ancestrale que pérenne ? Il me le fallait. Il était à moi. Son propriétaire à l'abandon dans ma couche, il fallait absolument étancher mon désir sur ce premier signe de renaissance après destruction.

Depuis j'appelle le sexe des hommes : Phénix le chat (...de ma chatte !).

Et moi je m'appelle « Orkyvy » d'« orchidée », et de « qui vie » (pour les curieux/euses).

Je l'ai donc enfourché. J'ai, je le confesse, hésité entre la position accroupie ou sur les genoux. La première me paraissait plus progressive quelque part... Mais trop acrobatique sur le mou du matelas, c'est la deuxième que j'ai adopté, naturellement. J'avais peur de m'embrocher à déchirer mes entrailles. Non, rien de tel. Du sang quand même, mêlé à ma mouille, très abondante par rapport à ce que je connaissais de moi. J'ai pris soin de me cacher d'un rapide voile de drap, afin que personne d'autre ne défaille encore...

Oui j'ai eu comme un voile de papillon noir, lors de cette première pénétration. La surprise de se découvrir de l'intérieur. Je n'étais pas une coincé du cul par rapport à la découverte de mon corps. Mais mon exploration personnelle, était toujours restée « personnelle », justement. Le plus furieux des godemichés bourré d'électronique ne remplacera jamais un truc vivant que c'est toi qui (plus ou moins en grande partie) fait naître et vivre... C'est toujours cette éternelle sensation de récupérer un truc de son intimité perdu il y a très très longtemps, loin, loin, loin dans les débuts d'avant l'Humanité...

Je suis donc descendu aux tréfonds de mon passé. Je me suis assise sur lui. Sur son pieu, plus justement. Jusqu'à me frotter de plaisir. Je « battais  la cloche », comme je dis. A savoir que j'utilise le pénis en érection comme le battant de ma cloche-vagin, afin de me faire raisonner et vibrer complet... Avec mon petit « vélo » (mon clitoris) qui travaillait de concert, je commençais à monter, monter.

Manque de pot, mon gars fut plus rapide...

A deux doigt, que j'y étais, je crois...

Orkyvy

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