À déguster avec amour

matti

Poème à suspens

C'est avec un malin plaisir que je te fais patienter, et soudain,

C'est avec un petit sourire que je m'empare de toi,

Entre mes mains.

Mais tu es brûlant et je ne peux que retirer mes doigts.

Je respire alors ton odeur ennivrante,

Impatiente.

Lassée de tes coups d'oeils insistants,

Je te reprends.

Brûlant ou pas,

Tu es à moi.

Prudente, je t'approche un peu plus de mon visage.

Un souffle bienveillant. Un souffle léger. Un souffle sage.

Si près de moi, tu pourrais entendre mon pouls,

Et moi sentir ton souffle chaud sur ma joue.

Mais je relève la tête, ferme les yeux, puis pose mes lèvres.

Une sensation de chaleur me traverse le corps, de la tête aux pieds,

C'est une sorte d'étreinte où je me sens blottie, apaisée.

Comme si c'était la fin baiser : je m'éloigne, te regarde, t'admire,

Et te ramène une nouvelle fois,

Tout contre moi.

Je pense à tous les rêveurs, aux artistes, aux voyageurs, aux bohèmes.

Mais toutes ces pensées sont chassées par le besoin de te posséder,

De te boire,

Petit thé que j'aime.

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