A LA CRAIE

Gabriel Desarth

Bruxelles avec toi

     A la craie, Sur les pavés c'est écrit qu'ils ont pleurés , qu'ils ont criés. A la merci, de toutes ces rages que l'on déverse. Sous le carnage des gants noirs, pliés aux haines. A la craie, On reste humain du bout des doigts, main dans la main, même s'il fait mal. On s'aime encore. C'est pas plus mal. On pleure ensemble. Même sous ce ciel un peu plus sombre quand les bombes tombent. C'est pas plus mal de s aimer un peu, de s'aimer beaucoup. Se prendre dans les bras, quand tout va mal. A la craie, les  larmes se fanent sous des  cendres et des armes. Le rouge du sang coule sur les trottoirs des villes prières. Et même si ça fait mal , même si tout va mal, à la craie l'amour s'érige l'amour s éxige. On reste humain. Ville lumière tu restes fière, tes  grandes ailes se lèvent dans le ciel. De Paris à Bruxelles. On reste humain. A la craie, de New York à Berlin et même si ça fait mal. Du sang sur les cendres, mais main dans la main, de Londres à Madrid, l'amour se dresse. Rien ne s'efface, ces matins violences où il faut ouvrir les yeux, sur ce monde qui tremble.     A la craie, sur les pavés, le pire s'agite mais le meilleur saigne pour rester humain. Il n'y a pas de foi qui vante l'enfer, pas de Dieu dans ces terreurs. Et même si ça fait mal, un peu d'amour peut vaincre tant de mal. A la craie, sur ces plaies,  tout est écrit. Il faut y croire. A l'amour avant tout. A l'amour Avant tout.

Signaler ce texte