A la Porte ! Dauphine Nation

emilie

Anvers, et contre tout, Nation, marche ! Aux rythmes glaçants : Ternes, des ombres militaires.

Planant de Stalingrad, jusqu'au Père, dans sa chaise, jusqu'ô père Lachaise : le bleu n'est plus. Blanche et rouge est la route, Jaurès ! Est mort ! On l'a assassiné.

La Belleville aussi, sera, exécutée.

Des braises et puis des flammes, saccageront la Rome lumière : Paris ! Prépare tes Etoiles ! Les Charles De Gaulle s'enfuient.

Délaissant, et bien seuls, de pauvres fantassins, un Colonel Fabien, de son frêle destin, défendre de ses mains La Chapelle laique. A coups de révolvers, chargés aux lueurs des poèmes d'Hugo, Victor ! Regarde ! Ils sont devenus fous.

Retournant à la Cour : celle...là, dont le cou, avait été tranché.

Restaurant les Couronnes ; ô goûte au grand délire des gloires dépassées.

Je vous Paris Pigalle, en sera le sacré : le décadent laurier de vertueuses folies.

Et pourtant, du pays, au Levant, Soleil s'était levé - Ménilmontant ! - la crue de la révolte nous arrivait, d'Egypte, décrivant notre Histoire à l'odieux identique.

Mais en face la rive, est un miroir fendu, dont le temps a brisé, les libres cris d'espoir devenus, revenus, désespoirs !

Enfoncés, par milliers dans les trous, de mémoire : bafouée.

Des hommes aux âmes ivres, de liberté, en ont choisi la mort. Des martyrs aux despotes. La conscience des êtres est notre immense faute.

Et nos icônes ! Surpassent le fragile passage des visages s'épousent. Pour, le meilleur et pour, le pire ; pour l'arrogant : l'Empire, de l'Immortalité.

Armand et Marguerite, ont vu leur temps, mourir.

Et Barbès-Rochechouart, de pierres pathétiques. L'orgueil, d'un homme-dieu devenir...

Statue ! Monument des échecs, du passé, des prières volées, des amours abattus. Enfin, canonisées.

Les bourreaux assassinent, vous savez, les commandants ordonnent et les...prêtres recueillent. Tous les pleurs tristes et fous qu'il jettent dans le ciel.

S'entrouvre alors l'horrible : Porte, Dauphine du chaos. Oui Janus nous sourit. En même temps qu'il broie, écrasant notre foi, en l'amour de nos frères, écroulés sous le poids, d'une masse un Monceau de pierres, de sang : les larmes de l'oubli.

Ô marins morts servis ! Sur le plateau d'Avron. Adieu la mère : parricide patrie ! Des parisiens trahis, au courage, atteint, à l'heure en terre.

Sous la Villiers, encore enfouie l'odeur, des leurs : cadavres de nos cadavres.

Alexandre Dumas...que des Lumières a caché, son insatiable soif, de tous les dominer. Les antiques, les clichés ! De la Place ont à peine migré, car demeurent les tables des valeurs du roi fou.

A chaque heure des temps, le grand singe salive, et parfois même prie, pour que soudain l'éclipse, adoube son désir béni d'Apocalypse.

Et qu'il s'appele Philippe Auguste ou Nicolas, cela n'importe pas. Les calendes évoluent, mais le sort, aux vivants dévolus, demeure sous marbre : la mort ! De notre beauté déchue.

L'Antigone, emmurée, elle est la nymphe atone : voix du peuple enlevé, volant vers l'au-delà ! Dévoré par le Titan maudit du Saint-esprit des Lois.

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