A l'autre bout de la ligne

chrystalie

A l’autre bout de la ligne,
L’autre bout du monde, Paris,
Je lance un fil.

Comme je me suis jetée à l’eau,
On pourrait crier « femme à l’amer »
Je suis sirène des temps modernes,
Je nage à contre-courant,
Prenant l’cap Ménilmontant.

A travers d’obscurs hublots,
J’observe les mouvements de foule,
Craignant que l’on m’y voie,
Je m’y noie.

A l’autre bout de la ligne,
Un silence téléphoné,
Malgré mes appels.

Rebroussant chemin,
Dans la jungle environnante,
J’apprends aux mâles la patience,
Je prends mon mal en patience.

On m’étreint comme une enfant,
Craignant qu’à jamais je disparaisse,
Leurs craintes sont averses,
Quelques mots, alors, se dispersent.

A l’autre bout de la ligne,
Entre deux états, deux étages,
La lumière s’est éteinte.


(Merci à MA pour sa lecture et son avis qui m'ont permis de trouver les mots qu'il me manquait)

Signaler ce texte