A l'ombre de la peur, la paralysie.
alison_pi
Est-ce réel ou simplement une illusion, pire un mensonge?
Suis-je folle, ou sont-ils fous ?
Qui est-ce l'ombre qui se projette dans mes rêves. Est-ce là
ce qu'on appel la rencontre du troisième type?
Qui tire les ficelles de mon pantin inerte, qui fait graviter mon esprit au dessus de ce corps telle une proie attirée par des appâts
chimériques ?
C'était un rêve au devenir d'une rêverie cauchemardesque. Tantôt c'était la paralysie hypnagonique, trop tard c'est l'hypnopompique.
Ces deux états oniriques m'ont très vite semblé fantasmatiques, bien que fantastiques.
La première fois, c'était un sentiment de peur qui m'avait piégé. Cette paralysie subite s'était manifestée contre mon gré, à l'ombre d'émotions contradictoires. De courte durée, cela avait commencé par me paralyser jusqu'à ce que j'eus décidé d'appeler à l'aide dans l'espoir que ma conscience me ramène sur terre.
Cette fois-ci, je m'en étais tirée.
Eveillée, au contact de la réalité, je respirais, j'arrivais à bouger.
Seulement, après plusieurs voyages nocturnes sans avoir eût besoin de payer le billet, ni même de respecter une heure de départ et d'arrivée, j'avais consciencieusement prit l'habitude d'explorer et d'analyser ces terreurs nocturnes, jusqu'à pouvoir les contrôler et les dominer.
Une fois sur le dos et apaisée, on s'endort comme conditionnée à vouloir rêver éveillée. Et pourtant, on hallucine car les yeux sont grands ouverts mais le corps reste inerte.
Le corps mobile se décharge de toute motricité. L'asphyxie provoque l'éruption de la peur pendant que la sensation de vide nous refroidit, pour faire de notre corps un glaçon sans aucune raison de fondre.
A la suite d'une consonance cognitive, la réaction à la paralysie infère sur l'organisme, qui s'affole tel un électron libre.
Tandis que je lutte pour fuir, voilà de nouveau ma respiration qui se bloque. Cette ombre, cette hallucination dans ce rêve commence à me faire peur. Cette tâche s'approche, elle me fixe, elle me terrorise mais finalement la curiosité l'emporte, me forçant à vouloir la toucher, l'ombre disparaît.
Les membres ne répondent toujours pas.
Clouée au lit, j'essaye de me retourner, et ce n'est pas faute d'avoir essayer mais rien n'y fait, je suis paralysée. Je me force à bouger un doigt, puis le bras.
Tandis que ce spectre diabolique hante ma nuit, puis s'éloigne et s'enfuit, il ne me reste plus qu'a stabiliser ma respiration pour trouver une issue et m'enfuir moi aussi.
Lucide, je réfléchie sur une stratégie de défense.. ça arrive, me voilà que je me récite " si je n'arrive pas à me pincer c'est que je rêve".
D'un coup je me lève.
D'ailleurs, je ne rêve plus.
Une fois de plus, la terreur nocturne s'en est allée.
Sur l'instant, j'essaye de me rappeler tout ces sentiments opposés qui s'étaient manifestés au même moment. La force d'attraction me retient au sol, et petit à petit je reprends mes esprits tandis que mes rêves s'accrochent au silence.
Au fond, je prends plaisir à comprendre ces expériences fictives qui d'un trop pleins d'énergies me font voyager dans la nuit.
C'est un voyage sans billet à composter. Pas de navette, ni de même de vaisseau spatiale sur lesquels embarquer. Seulement un lit pour s'endormir et s'enivrer de phénomènes inexpliqués.
C'est un voyage gratuit au bout de la nuit qui nous invite à profiter du trip.
Seulement, lorsque l'attraction sera commercialisée peut être que ce genre de voyage ne sera plus donné