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A mon araignée velue
antares
Mon beau pianiste à l'allure sibylline
Au regard sulfureux et à l'humeur câline
Je m'imagine dans tes bras, transporté par ton charme
Ebloui d'innocence, ta folie me désarme
Un chapeau qui s'envole, des lunettes qui se brisent
Nos membranes s'étiolent sous des lumières grises
Nimbées de larmes pourpres et étouffées par les cris
Des pupilles l'azur, perd son âme et blanchit
L'astre diurne rayonnait et la carcasse livide
Caressée par la bise et dévoilée par l'éther
Susurrait et sifflait quelques murmures vides
Dont le parfum chargé embaumait l'atmosphère
J'avançais peu à peu sur ce chemin terreux
Tatoué de morsures, ivre d'adolescence
Et de souvenirs engloutis, dans un étang de feu
Mon sang bleu empestait la fragrance de l'essence.