A nos plaisirs

mysterieuse

Sous tes baisers dont la sauvage gourmandise comble l’animale que je suis,

Je me sens femme si peu docile,

Le corps gracile mais ambitieux.

Capable du pire comme du meilleur,

Savant mélange de douceur et de fureur,

Dans l’insolence,

Dans l’impudence

De tes morsures amoureuses dont tu abreuves mes lèvres tendres,

Sous dépendance de ton venin érotisé

La mouillure de ta bouche à ma bouche scellée,

Je régénère mon érotique

D’une audacieuse féminité je me rhabille.

Courbures et rondeurs en démesure

Regard frondeur, reflets flingueurs

Je diligente tes ardeurs

Accompagne la solitude de tes doigts

Dans la moiteur de mes émois.

Pris au piège de mes désirs

Ils m’investissent

Me possèdent

Ne jurent plus que par la douce moiteur de mon écrin !

Diabolique fourreau,

Réclamant de tes lèvres la saveur amoureuse,

De ta langue une fièvre voluptueuse.

Amour,

Sur les ailes froissées du fragile papillon

Pose le nectar salé de tes envies d’osons

Sensuelles déviances

Bois donc à la cyprine de mes désirs de nous,

Féconde messagère,

Bois là jusqu’à la lie,

Engendre ma folie sous le feu de ta bouche

Avant qu'entre mes lèvres enfin tu t’engloutisses.

Prisonnier de mes chairs

Supplicié de délice

Alors dans un gémissement de plaisir

Au parvis du calice

Sur Vénus et son mont

Tu cracheras ton vice,

Ta jouissance fugace à la mienne enchainée.

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