À quand le prochain mandat, le mandat d’arrêt?

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"Tout obtenir afin de pouvoir tout maitriser" dixit Maurice Barrès

 Horreur et damnation!

Mugabe est le nouveau président de l'Union Africaine.

Oui, oui, il semble bel et bien que le grand-père (pour ne pas dire arrière) des “présidents” africains (depuis 1980 au pouvoir) ait été proclamé chef suprême à la tête d'une organisation censée promouvoir et défendre les valeurs démocratiques ET SURTOUT celles de bonnes gouvernances sur l'ensemble du continent.

Problème.

Le Diable qui prétend défendre becs et ongles la lumière du Bien contre l'ombre du Mal dont il est lui même issu c'est… un concept.

Une mode. Dans le genre “this is the new black” en politique étrangère.

Une manière un peu (beaucoup) particulière de faire les choses mais dont l'espèce humaine semble s'y être accommodée.

Oui. Au début ça fait mal mais après ça va. La pilule passe crème.

Le véritable problème est le suivant: Il est indéniable que certains nous prennent pour des cons.

Oui, nous abdiquons devant: un homme qui a usé de la violence comme d'un instrument de légitimation, d'exercice et enfin de pérennisation du pouvoir.

Vive la démocrature! 

Un homme qui a usé de la politique du silence comme d'un outil de musellement afin d'éteindre toutes revendications antagonistes à sa politique de boucher.

Ils n'avaient plus de voix.

Hello la dictocratie!

Un homme qui a abusé du pouvoir de la faucheuse en faisant fi des droits de l'homme ainsi que des libertés les plus fondamentales au détriment de ceux qu'il était sensé  représenter.

C'est rouge de sang!

“ Hitler avait un seul objectif : la justice pour son peuple, la souveraineté pour son peuple, la reconnaissance de l'indépendance de son peuple et ses droits sur ses ressources. Si cela Hitler, laissez-moi être le décuple de Hitler.” dixit Mugabe, 91 ans, mars 2003.

Actuel monarque absolu du Zimbabwe et désormais nouveau président de l'Union Africaine jusqu'à janvier 2016 (oui, oui je sais..).

*Mais, qu'est-ce qui se passe?*

Priorité numéro une de l'UA: Boko Haram.

Avec le vieux père Robert en première ligne…

Celui là même qui partage des méthodes de faire cousines (assassinats, tortures…) avec ce même groupe.

FRAN CHE MENT.

Je comprend la situation de la manière suivante: en asseyant cet individu à la tête de l'organisation, les dirigeants africains attestent du bien fondé et de la place qu'occupe Mugabe à l'intérieur de ses frontières.

S'il peut être à la tête de l'Union AFRICAINE, le trône sur lequel il siège à Harare est absolument légitime.

En asseyant cet homme à la tête de l'organisation, les dirigeants africains défendent la politique du “deux poids, deux mesures”.

Dans un premier temps, il s'agit de bafouer les droits de l'homme afin d'assoir son pouvoir en toute impunité pour, dans un second temps, se faire l'apôtre de ces même valeurs trop souvent ignorées.

C'est la rhétorique du pouvoir. Un peu partout. Un peu par tous. Un peu pour tous.

Je comprend surtout que la tare de l'Afrique est celle de tendre le bâton pour se faire battre.  Pire encore, celui qui est détenteur du fameux bâton exécuteur, celui-là même qui transcendent les âges, peut être africain.

MAIS C'EST COMMENT? (mes amis ivoiriens, sortez ces expressions de mon corps)!

Je comprend qu'en asseyant cet homme à la tête de l'organisation, les dirigeants africains nous piétinent.

Oui, encore.

But STILL.

Pour sa défense, Robert Mugabé fut un fervent défenseur de la cause noire en Rhodésie, actuel Zimbabwe, contre le régime britannique colonial en place à l'époque.

Son activisme ainsi que son acharnement lui valu l'antagonisme du gouvernement et une décennie privé de sa liberté.

Je n'oublie pas le rôle qu'il a joué dans ce contexte d'inégalités raciales en terre africaine.

Le problème? Il s'est perdu en route.

Autre dilemme: «Les changements de Constitution non démocratiques et les vides juridiques ne devraient pas être utilisés pour s'accrocher au pouvoir»- Dixit Ban Ki Moon.

Vu l'électorat, il n'est pas étonnant de constater la nouvelle présidence de l'UA.

À ce sujet, je me pose les questions suivantes:

De combien d'interventions de chirurgies esthétiques Joseph Kabila a t-il eu recours depuis le Big Bang?

En ce qui concerne, Paul Kagame, petit gabarit qu'il est, comment a t-il pu faire face à la grande dépression du XIVème siècle?

Enfin, même si la liste est longue, analysez la difficulté de Blaise Compaoré de désormais passer de la télé en noir et blanc à celle en couleur? (l'accent doit être mis sur la gêne occasionnée  d'observer désormais la multitude de massacres en couleur sang).

Robert Mugabe président de l'Union Africaine?

OKAY.

Next time make him win the Nobel Peace Prize...

Montréal, le 30 janvier 2015

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