A quoi est-ce que ça peut bien te faire penser ?

Anaïs L.

Une feuille, ordinaire et même banale, jaunie par le lever du soleil, rayonne. Elle représente toute la splendeur dont la verdure aurait pu espérer, fraîche et dotée d’une simplicité singulière, elle est malgré tout abîmée par les incidents naturels, cependant, elle continue de s’accrocher, en tremblant, mais elle tient bon, le savez-vous ? Cette misérable petite merveille étant si fragile à protéger mais si facile à démolir. L’eau est claire, fixe, spontanée, nette et simple telle une prunelle d’un regard exprimant toute la haine qu’il peut ressentir, elle reflète ce feuillage éparpillé emporté par un vent déchaîné, mais se focalise sur cette feuille entièrement craquelée d’un hiver rude, glacial et sans pitié.

Trop de voix, trop de bruits. Voici ce qu'inspire aujourd’hui les plus minutieuses idéologies qui se dispersent à travers le monde entier comme si le sang toxique d’un malade avait suffi à plonger les chirurgiens dans le coma. Si le temps est tout ce que j’ai, je préfèrerais me contenter de réagir en fonction de tes attentes, sans manquer d’être plongée dans mes réflexions. Reste cette nuit, puisque le commencement de la fin se doit d’avoir lieu.

Et puisque la beauté d’une netteté d’esprit embobine n’importe quel conquérant au sentiment humain, il suffit de te révéler la réalité des faits le plus sainement possible. Sans forcément y croire, tu t’y fies.

Accepter les défauts de l'autre est une chose, mais savoir contrôler les siens en est une autre.

Je ne vois en rien ton incident caractérisé par une défaite absolue de ta personnalité, je ne vois en rien ton déshonneur et je ne vois en rien l’affection que tu apportes. Je me perds, sous cette masse indéfinissable de la compréhension d’un être. J’aurai beau refuser de m’amuser, je serai toujours autant exténuée, par ta faute.

Des idéaux se perdent au beau milieu d'une corresponsance peu singulière, 

je ne ressens en rien de l'amour.

Anaïs L.

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