A tes lèvres

Côme Jausserand

Parti en quête
D'un guide à ma portée
Je me suis vu, à tes lèvres, suspendu
 
Elles me disent que je traîne
Un côté détaché
Que ma prison est celle
Dont j'ai gravé la clé
 
Mais ta raison est tienne, elle s'écrit
En un corps étranger
Et je lis, sois ici, repenti
 
Le temps s'arrête
Dans un verbe muselé
Je me suis vu, à tes lèvres, suspendu
 
Et je surprends la haine
Coupée en sa moitié
Comme une lune étincelle
De son mauvais côté
 
Je suis le menteur, le tricheur, l'afficheur, le dealer de tout
Je lis mes erreurs, mes raideurs, ma laideur, et tous mes tabous
Tracés dans un codeur, un jour à l'odeur comme l'enragé loup ?
 
Ma foi ma bête
Je peux la contrôler
Si je suis, à tes lèvres, suspendu
 
Et je me ferai traître
A ma propre pensée
En suivant d'autres maîtres
Qu'un esprit déclassé
 
Mais ma prison est reine, je ne suis
Plus qu'un corps étranger
A la vie, à l'envie, ennemie
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