A une photographe

giewz

A Géraldine G.

Ton œil est beaucoup plus rapide que le mien

Il saisit les moments de la vie qui s'égraine

Plus aguerri aussi puisque plus féminin

Plus sensible aux lumières des aubes incertaines

 

Il a l'iris frais des fauves opiniâtres

Qui guettent patiemment l'ombre des proies faillibles

Et la précision froide d'un scalpel d'archiatre

Autopsiant les images en lambeaux divisibles  

 

Il est l'instantané, le miroir et le prisme

Le spectre qui se couche à l'occident des isthmes

Ce qui lie le bucher aux bouches des amants.

 

Il est parfois la source d'une larme subtile

Où je me noie rêveur sous la lune fertile

A la portée d'un œil, paisible au firmament

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