à zéro
jeffos-buss
Ma peur crue des craquements
laisse ma peau nue, esseulée
accuser le coup,
l'écho des rumeurs
de trahison contre mon cœur.
Tout semble des bouts de souffles
éreintés, diffamatoires,
un assemblage étrange d'âmes en désordre,
effleurant l'origine de ta haine
devenue le berceau de la mienne.
Tu décrivais en simples mots
le gigantisme de nos territoires
quand on ne savait s'arrêter, tétanisés
qu'à la bordure de nos trottoirs.
Le sel dans nos jeux
n'était qu'un peu de sable
dans nos rouages
échappé de nos plages de silence
profondes comme des noirs intenses.
Tes rires, trop lentement, s'amenuisent
mais ta présence, c'est le pire
elle semble aimer mon ombre
et elle reste ancrée dans mon monde.
L'agonie dure tant
qu'elle brille anormalement
cette incapacité réelle
à vivre sans l'autre plus longtemps?
Les trottoirs se franchissent
les pardons affranchissent
les chances se donnent à nouveau
couvertes de jolies idées
et d'un mouchoir sur nos vanités.