Adieu

mangouste

La pluie tombe et ruisselle au long de son visage

Ressource les sillons asséchés de ses larmes.

Sur sa tempe, le canon lisse et froid de son arme

Comme une ultime clé pour le dernier sillage.

Ses pas l'ont ramené là où tout a fleuri,

Où ils s'étaient promis par un matin d'été.

Les nuages portent encore les fragrances sucrées

De leurs lèvres amoureuses et de leurs cœurs unis.

Elle est morte ce matin sans qu'il ait pu lui dire

Tous ces mots qui se soir s'échappent de son âme

Qui consument son esprit de leurs cruelles flammes

Ces souvenirs joyeux qu'il ne peut que gémir.

Les genoux et les yeux plantés dans cette terre

Qui fusionnera bientôt leurs deux corps poussiéreux,

Il pleure amèrement leurs beaux jours heureux

Et quitte cet humus sur une ultime prière.

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