Adieu

jadecumay

Étrange. Étrange de se dire qu'il y a vingt-quatre heures je souffrais d'insomnie tandis que tu trouvais la mort au creux de cette rivière, au abords de ce pont. Le temps s'est étiré tout le jour et nous affirme que désormais nous sommes séparés. Les aiguilles ont fait le tour du cadran et nous rappellent à l'ordre, inexorablement. L'adrénaline et tous les artifices qui m'ont maintenue en vie au cours de cette journée à présent s'évaporent et crient cette vérité : Je n'ai désormais plus de frère, tu es parti pour un pays lointain, bien loin de cette angoisse, dont résonne le tocsin. Pourquoi si vite? Pourquoi si tôt? Quelle est cette logique de train subitement déraillé? Je t'aime
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