Affamés

kerby

Zombies affamés.

Masse grouillante déambulant dans les allées. Je navigue parmi eux en les évitant le plus possible. Plein de monde, trop de monde.

C'est dur de circuler sans prendre le risque d'en bousculer un. Ils sont lents. Leurs réactions étranges, ils marchent puis s'arrêtent, semblent chercher et repartent. Pourquoi hésitent-ils? Qu'est-ce qu'ils cherchent à faire? Drôle de rituel tout de même. Quand les choses se présentent il faut savoir les saisir, pourquoi pas celui-ci, pourquoi l'autre? 

Masse agglutinante et étouffante. Oui j'étouffe parmi eux, j'ai envie de hurler, de les pousser, mais cela me conduirait à des ennuis. Pourtant il me faut me nourrir. Victuailles nécessaires pour vivre. 

Elles sont là juste derrière ce groupe. Alignés se faisant face et sortant des sons de leurs bouches. Ils communiquent. Un autre les rejoint et un autre encore. Bon sang j'ai besoin de cette nourriture juste derrière. Doucement je m'approche, je tend le bras non sans faire attention. Oui, oui elle est à moi. Ils se retournent, m'observent. Aucune réaction. Je m'éloigne. Le plus dur n'est pas encore fait, il me faut plus de nourriture. Je continue mes recherches, je remplis mon sac.

Il est temps de partir. La sortie est bloquée. Pour parvenir à l'extérieur je suis obligé de prendre cette file traînante. Je me glisse derrière celle où le nombre est moindre. Faire comme eux, avancer sans réfléchir, aucune émotions, aucun rire, aucun sourire. Elle est là la sortie, je m'en approche. 

Bon sang une me repère, elle m'arrête ........................... Je ne peux faire autrement sinon il en est cuit de moi. Très bien après tout j'ai échappé à cette masse et ce n'est pas ce qui se passe là qui m'empêchera de sortir. BIP. BIP. BIP.

Les articles passent à la caisse, je paye et enfin je peux regagner ma voiture. Enfin me voilà dehors. Jamais, plus jamais je n'irai faire mes courses aux heures de pointes.

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