Affiba, le defi du pouvoir.

nananndri

Une bienveillante dame, qui bien qu'étant inderdit de parole, se battra comme un homme pour prendre le pouvoir, mal acquis des hommes.

Affiba, le défi du pouvoir

Dans la salle obscure, elle faisait sa cure. La colère était à son comble. Les enfants en pleur, les cris des animaux domestiques, les plaintes des adultes adulés, écœurés, dégoutés, abasourdis, obnubilés par la chaleur après la coupure de l'électricité dans la ville de Fan. Jamais de mémoire d'homme, le courant électrique ne leur avait fait autant défaut vu que la ville, dans sa politique territoriale, privilégiait la logique bidimensionnelle : production locale – autosuffisance. Et les années de bonne marche de la logique s'étaient heurtées, ce jour, à un déclic hors de portée humaine. La ville lumière, n'était qu'un souvenir, une désillusion pour certains qui défiaient d'autres villes à coups de jamais. Comme une belle fanée par l'usure du temps, Fan était croupie dans le sommeil profond, qui frisait le coma, de l'obscurité. Affiba, le défi du pouvoir, terminait sa cure tant elle voulait perdre du poids, pour affronter les hommes du pouvoir au pouvoir. Elle était une dame qui n'avait de pouvoir que celui de la cuisine. Et ses années d'études, ne lui values aucun métier, et, selon la règle à Fan, « le pouvoir n'appartient qu'aux hommes ». À l'aide d'une lampe-torche - elle ouvrit un carton, prit des feuilles - elle éclairait les lignes qu'elle écrivait. Un discours concis, (qui touchera le cœur des dames sous le poids de l'oubli du fait des logiques antiféministes), qui fera trembler les hommes aveuglés par le pourvoir : pouvoir de décision – pouvoir de frime – pouvoir d'achat – pouvoir de se procurer autant de femme que voulu. Elle ne faiblira pas, lorsque le mot d'ordre : « Fermer la pompe à plaisir », sera suivi et respecté par toutes les femmes, qui, ce jour-là, au lieu de se jalouser, se solidarisait autour d'Affiba. Lorsque dans toutes les oreilles, sonnait : « Le pouvoir ne se donne pas, il se prend. Nous, femme, en avons fait cadeau aux hommes, c'est pourquoi, ils vendent l'électricité, nous laissant dans l'auto-insuffisance. Notre ville chère de la lumière est devenue, du fait des hommes, la ville des nuits de chaleur, la ville des lampes-torches. Femme, avec moi, fermez la pompe au plaisir aux hommes... » Ce discours qui fit trembler la ville, sera à l'origine d'une nouvelle ère. L'ère du pouvoir de femme, celle du pouvoir partagé. Les dirigeants au trône, étaient venus par la suite d'un attentat organisé, avec l'aide de quelques médecins, à coup de francs, sur le président-fondateur. Ils lui injectèrent un produit assassin, au cours d'une visite médicale, qui le fit périr. La colère de la population était comme un goitre à la gorge. Nulle ne pouvait juger les nouveaux venus sans vraiment les voir à l'œuvre. Mais le rêve des femmes qui voulait voir un changement était toujours dans le compte de l'irréel tant ses hommes étaient sourds à l'appel du progrès, du développement. Ils ne comprenaient pas qu'aucun pays au monde, aucune ville dans le planisphère ne peut prétendre au développement sans la femme. Ils enverront des soldats, mater les femmes qui refusaient de satisfaire le devoir conjugal. Mais elles, comme un seul être, ne se plièrent aucunement, tant la solidarité était au rendez-vous, sous le poids de la menace, au prix du sang écoulé, ou encore au prix du trépas à jamais. Ah que la solidarité fait plier le pouvoir ! La solidarité au tour du pouvoir fait sa prospérité, mais quand elle est contre le pouvoir, elle fait sa ruine. Et c'est après la première victoire des femmes solidaires qu'Affiba se présentera aux échéances électorales. Elle fut élue par la majorité écrasante. Elle dédia son pouvoir à la solidarité. Sous règne, la Ville obtint son indépendance et devint une cité-état. Affiba, continua le combat des femmes. Elle leur offrit le pouvoir dans les directions et là où les hommes échouaient, les femmes brillaient de mille éclats. La ville lumière reprit son cours et l'électricité vendue à l'étranger, venait d'autres sources. La source intarissable, le cadeau que l'on aura toujours même des milliers d'années à venir. Elle fit produire assez d'énergie éolienne qu'elle exportera, au lieu de réduire la quantité suffisante pour le bonheur des Fanans. En une véritable mère, elle se conduisait devant tout Fanan. Les hommes connu, la honte de leur vie, et vinrent apprendre auprès d'elle. Elle fit créer des emplois pour tous et les moindres activités furent financer, en vu de leur agrandissement. Nul ne doit priver de pouvoir, à aucune personne, car l'avenir d'une nation appartient à tous !

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