Aimant

martin-g

J'hésite entre coup de gueule et réflexion... J'avoue ne pas trop savoir. Nietzsche étant un de mes maîtres, dont j'aime m'écarter autant que l'écouter, il est présent dans chacun de mes textes.

Les personnes douées d'une capacité à se faire aimer de tous a été une obsession pour moi. Moi, le loup solitaire, me condamnant à regarder les autres s'amusant pendant que je me prive de cette illusion pour une vérité qui n'en est peut-être pas une. Pourrait-on dire que c'est dans leur nature? Se sont-elles construites ainsi? Quand ces personnes vous regardent, leur regard pèse plus que tout autre jugement sur vous même ; "si elle pense que je suis un connard, c'est que je le suis sûrement". Vous les sublimez, ils deviennent les personnes avec un goût unique de friandise qui fait qu'on ne peut résister, comme un bonbon qu'on aurait mis au centre de la table à côté de légumes. 
Mais montrez la véritable condition et pensée de ses personnes et cet amour meurt. Montrez leurs erreurs et tous vont au contraire la lyncher. Le bonbon devient vomi, on rejette.

Et moi, seul dans mon coin, regardant d'un oeil attentif pour trouver la faille qui pourra m'ouvrir à eux, je me rend compte avec stupéfaction que m'ouvrir ne ferait que développer ce qu'il se passe en ce moment, le rejet. Peut-être n'est-ce qu'un sentiment, ma capacité à être sociable ne s'étant pas suffisamment développé pendant mon adolescence, mon regard est très touché subjectivement par ma non expérience. Alors je cherche ce que philosophes et psychologues ont dit sur autrui afin de m'instruire. Pourtant je continue de penser que cela se vit. Or comment vivre quelque chose qu'on n'arrive pas à atteindre? J'envie ces personnes mais elles me débectent aussi avec leurs airs hypocrites d'aimer tout le monde. Et pourtant... Ne sont-elles pas plus heureuses qu'un simple petit Homme qui a des rêves de grandeur et qui se croit capable de renverser des millliers de siècles d'Humanité, de rester dans les mémoires en ayant des objectifs qu'il ne peut atteindre qu'en se levant le matin la peur au bide, souffrant de chutes mentales (souffrance sentimentale) et d'écrire des pages, jouer pendant des heures en frottant des cordes?

"Tu dois devenir l'homme que tu es. Fais ce que toi seul peux faire. Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi-même." me hurle Nietzsche. Il y a ce genre de phrases qui résonne sans cesse dans ma tête. Mais tout ça n'est que théorie ! Et les autres ne s'intéressent pas à cela. Non, ils ont leurs bien pensantes ! Ils sont persuadés de tout savoir et moi qui doute, je n'ai pas de place parmi eux ! Narcissique?! Sérieusement? Hautain? Et vous? Regardez-vous en face ! Comment pourrais-je me taire en voyant tous ces mensonges? Moi qui me suis juré de ne plus mentir, d'essayer de ne plus me tromper. Non, si vous me traitez avec tant d'injustice, c'est parce que je dis la vérité, je vous retire cette belle illusion qui est "je suis meilleur que toi" alors qu'à côté de moi, vous n'êtes pas plus que ce que je suis, un Homme ! Mais là où d'un certain point de vu, je suis au dessus de vous, c'est que je ne mens pas ! Là où vous êtes supérieur, c'est que vous connaissez le bonheur d'être entouré.

Lion à l'extérieur, Taureau à l'intérieur pour moi. Eh oui, il faut aller plus loin que ce qu'on voit de moi pour me connaître ! Et encore faut-il faire ça pour chaque personne ! Or rares sont ceux qui s'en accoutument. Voilà mon opinion, les gens qui sont aimés ne sont que des masques et ma tragédie est de refuser ce masque et de vouloir être véritable quand on préfère l'illusion qui est plus agréable à voir.

"Ils préfèrent les illusions qui se montrent que les vérités cachés !" modestement de moi :) 

  • avez vous déjà passé des tests arperger? cordialement

    · Il y a plus de 5 ans ·
    Humain

    Pas Humain

    • Je ne suis nullement asperger, j'ai fait des tests autrefois au cas où justement mais cela ne vient pas de là. Il se trouve que pendant mon adolescence, je me suis retrouvé enfermé dans ma chambre sans amis ni contacts extérieurs, je me faisais rejeter et l'on me harcelait. Ma seule occupation était les jeux vidéos, m'enfermant à l'intérieur ; les livres sont venus peu après. C'est au lycée qu'on a commencé à s'intéresser à moi. Je me suis fait copains, copines, ai connu pour la première fois les femmes et me suis fait un nom de "dragueur". Or j'étais maladroit, je n'avais jamais vraiment entrepris des relations, je n'avais pour seul expérience que ma vision des choses de l'extérieur, une vision théorique donc que j'essayais de reproduire. Lorsque en terminale, je découvrais la Philo, tout changea, je me rendis compte de choses qui me mirent hors de moi. Mes amis me traitèrent de hautain me sentant plus haut qu'eux, peut-être dans la forme, mais nul n'était mon intention, quoi qu'il en soit, ils m'ont balayé comme si je n'avais jamais existé, mais pire encore, ils cherchaient à me détruire. Je recevais des insultes de tous côtés et ma copine fut seul à rester pour barrer la route. Aujourd'hui, j'ai réussi à garder les liens avec des personnes qui sont pour moi des amis véritables, qui ne se cachent jamais de moi, disant ce qu'ils pensent au risque de blesser. J'attend l'université avec impatience mais non sans une certaine anxiété quant à ce que les autres auront choisi comme rôle. Un rôle hypocrite ou un rôle véritable?

      Ce texte est plus une critique quant aux liens sociaux je pense, je trouve que le masque est trop présent ; comme je l'ai dit je suis un homme de vérité, véritable serait plus approprié. Mes amis et moi ne mentons jamais, quelque soit la personne en face de nous et c'est ce qui nous a valu d'être rejeté le plus souvent. Je critique le fait qu'on préfère l'illusion d'un homme "bon" que d'un homme avec ses défauts.

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Ombres violonistes 1

      martin-g

    • ok! ))

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Humain

      Pas Humain

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