Alexandre

laironessa

Un anniversaire surprise, un diadème et une paire de Louboutin. Une rencontre au détours d'un taxi, un nouveau nom à murmurer : Alexandre.

« Surprise ! » Hurla une dizaine de mes amies les plus intimes au moment où je passais le pas de la porte du restaurant. Je me mis automatiquement à rire. C'était la première fois que l'on m'organisait une soirée surprise pour mon anniversaire et j'en avais les larmes aux yeux. Je fis la bise à chacune d'elle en évitant soigneusement de les mouiller avec mes émotions.

« -Je comprend mieux pourquoi tu m'as embêté toute l'après-midi. » Lançais-je à ma meilleur amie qui m'avait, soyons vulgaire, fais chier afin que je mette ma plus belle robe, que je me maquille et que je me coiffe comme si c'était le jour de mon mariage.

« -Tu devais être la plus belle de la soirée ! » S'explique-t-elle l'air de rien. Elles me placent au centre du canapé, me glisse un diadème sur les cheveux et une écharpe façon miss France. Je me mets à rire de gêne.

« -Tu devras porter ça toute la soirée. » Me prévient Cathy. Pitié non. Je n'ai pas sortie ma robe rouge avec ce dos nus complètement extravagant pour me faire encore plus remarquer avec ce genre de choses.

« -Sourie ! » Je fais mon plus beau sourire, l'air de m'éclater comme une folle. Tout le monde nous regarde mais ça, j'y suis habituée. Notre groupe est très fille. On hurle, on rigole, on se tient bien malgré tout. Nous nous connaissons depuis l'école primaire et nous avons toutes choisies des études différentes mais nous sommes toujours fourrées ensemble. Elles me posent un paquet devant moi dont le papier cadeau est rose avec des cœurs violets dessus.

« -Magnifique. » Dis-je en le regardant. Nous sommes un groupe de fille mais je suis sans conteste la plus réservée et la plus sage.

« -Allez, ouvre ! » Me crient mes amies. Je ne les fais pas attendre plus longtemps et je déchire l'emballage. Je suis surprise de voir que c'est une boite à chaussure. Mon souffle se coupe.

« -Vous n'avez pas achetés ça ! » Je crois que ma voix était assez aigue, assez pour les faire rire. Le logo est reconnaissable entre mille. Je l'ouvre et je hurle. « Bon sang de bon sang ! » On hurle toutes en cœur. Putain de merde elles m'ont payés une paire de Louboutin. C'est des Just Soon en cuir. La paire ouverte devant avec un nœud magnifique sur le dessus. 10 centimètres de talons. 10 ! « Vous êtes folles ! » Je leur fait la bise alors que je me remets à pleurer. Je les mets de suite au pied. Trop belle !

« -On dirait une mannequin ! » Me disent les filles.

« -Merci. » Je me rassois. « Vous êtes folles !

« -Mais non !

« -Si ! Mais je les garde. » On se met toutes à rire et on commande des coupes de champagne. La soirée bat son plein, on boit, on mange, on discute, on rigole. Je ne peux pas dire comment c'est arrivé, si c'est l'alcool ou le coup de vieille rancœurs mais tout d'un coup, les rires ont cessés, Lucie est en train de me hurler dessus. Je la regarde s'égosiller en me parlant de je ne sais quel garçon dont je n'ai jamais entendu parler. Je suis tellement abasourdie que je ne sais même pas quoi dire. Personne ne me vient en aide, les regards sont fuyants, gênés ou surpris. Je ne comprends rien, je n'ai jamais eu un coup d'un soir, je n'ai jamais couché avec des inconnus, je ne vois pas ce qu'elle me reproche. Au bout d'un quart d'heure, j'en ai marre. Je prends mon manteau, mes affaires et je les plantes toutes. Ma meilleure amie essaye de me rattraper dehors. Elle me parle mais je ne l'écoute pas.

« -Je ne sais même pas de qui elle me parle ! » C'est tout ce que je peux dire.

« -Mais si, Lucas. » Je ne suis sortie qu'avec un seul Lucas et ça remonte à déjà un an.

« -Et alors ?

« -Il est sorti avec elle pour te rendre jaloux après.

« -Et en quoi suis-je responsable si c'est un connard ?

« -Elle a pété les plombs, reviens.

« -Je préfère rentrer. » Ma voix est sèche, il est à peine onze heure trente et je sais que je lui fais de la peine. C'est mon anniversaire et je m'en fou. « Merci pour tout, amusez-vous bien. » Je traverse la rue et essaye de trouver un taxi. J'arrache mon écharpe de Miss et la jette dans la première poubelle venue. Merci la surprise ! Je me mets malgré moi à pleurer. Je vois un taxi qui s'arrête et je cours aussi vite que mes Louboutin me le permettent. J'ouvre la portière et je m'aperçois qu'un homme a fait de même de l'autre côté. On se regarde, aussi surpris l'un que l'autre.

« -Pardon, je… » Pourquoi est-ce que je bredouille ? C'est une soirée de merde, je veux juste rentrer chez moi. « Je n'avais pas vu qu'il était déjà pris. » Je ne ferme pas la porte pour autant.

« -Où allez-vous ? Nous pouvons peut-être partager la course. » Ouah, attend. Je suis désespérée, certes mais quand même pas assez pour faire des conneries. Il fait sombre alors je ne peux pas trop juger de ce que je vois. Ce que je peux apercevoir ne me déplaît pas du tout. La trentaine, les cheveux châtains bien coiffés, une barbe de quelque jours très soignée, un visage presque parfait. Je lui réponds, ne sachant si j'ai envie qu'il me dise oui ou non. Il sourit. Quel sourire, il fait nuit et pourtant je suis éblouie. « Je m'arrêterais un peu avant.

« -Ok. » On monte tous les deux et on donne nos destinations. Je suis un peu mal à l'aise. Il me jette un regard avant de sourire à nouveau.

« -J'aurai été embarrassé de laisser une princesse au bord de la route. » Me dit-il. Je ne comprends pas tout de suite et puis je me souviens de ce diadème en plastique qui trône sur ma tête. Je le retire avec empressement.

« -Désolée. » Lui dis-je. « C'est mon anniversaire. » Il sourit.

« -Joyeux anniversaire.

« -Joyeux je ne sais pas mais merci. » Il regarde sa montre.

« -Vous rejoignez vos amies ?

« -Je les quitte en fait. » Il me regarde et ça me donne des frissons. « Soirée de merde.

« -Désolé.

« -Vous n'y êtes pour rien. » J'observe le diadème entre mes doigts. Je préfèrerais le silence plutôt que la station de radio qu'écoute le chauffeur. L'inconnu porte un trench beige et un pantalon bleu. De là où je suis, je ne peux pas voir ses chaussures. Il fait mature et classe. « Vous rentrez chez vous ? » Il se met à rire lorsqu'il voit que je suis moi-même surprise par ce qui vient de me sortir de la bouche. Je souris, ce son est agréable.

« -Je sors juste de mon bureau et je vais rejoindre des amis. D'ailleurs… » Il défait quelques boutons de son trench afin de pouvoir atteindre sa cravate. Il la défait avant de la ranger dans sa poche.

« -Vous travaillez dans quoi ? » Un homme en costume-cravate vaut forcement le détour dans mon monde.

« -Je suis avocat. » Et moi je suis impressionnée.

« -Wahou. » On se sourit.

« -Et vous ?

« -Etudiante en comptabilité.

« -En quelle année ?

« -Dernière.

« -Bientôt l'examen alors.

« -Oui, dans quelques mois. » Il jette un coup d'œil à l'extérieur.

« -Vous rentrez chez vous ?

« -Oui. » Il regarde à nouveau dehors. On est presque arrivé à sa destination et j'ai envie de rouler encore.

« -C'est idiot de se retrouver à minuit chez soi le soir de son anniversaire. Vous allez faire quoi, dormir ?

« -Pleurer, prendre une douche et me mettre au lit, oui. » Il me sourit.

« -C'est complètement insensé ce que je vais vous dire mais… je ne peux pas vous laisser dans ce taxi pour rentrer chez vous. Je sais qu'on ne se connait pas mais vous pourriez venir avec moi pour boire un verre manière de pouvoir rentrer à une heure du matin. » Je lui souris. J'hésite. Je ne le connais pas du tout, il pourrait être un dangereux pervers. « Mes amis ne sont pas nombreux et très amicaux. Je suis avocat, il ne peut rien vous arriver. » Je me mets à rire face à cet argument. Le taxi s'arrête, mon inconnu paye et se tourne à nouveau vers moi. « Vous me suivez alors ou pas ? » J'hésite encore. Il sort de la voiture, se penche vers moi et me tend la main. « Alors ? » Merde, prend une décision, vite !

« -Je ne connais même pas votre prénom. » Il se met à rire.

« -Alexandre. » Je pose ma main dans la sienne et je sors du taxi. Je ne sais pas pourquoi je le suis dans ce bar, c'est peut être les coupes de champagnes, le fait que ce soit mon anniversaire ou juste sa belle gueule mais je le suis. Un groupe se tourne vers nous pour nous saluer. Ils sont cinq, trois garçons et deux filles. Je suis prise d'un doute, et s'il avait quelqu'un ?

«-Bonsoir la bande ! » Lance-t-il. « Je vous présente une princesse qui fête ce soir son anniversaire. » Ils me souhaitent tous joyeux anniversaire et je me mets à rougir. « Pour l'instant sa soirée a été assez merdique alors je me suis dit qu'on allait relever le niveau. » Ils acceptent tous avec enthousiasme. Je fais la bise à chacun d'entre eux en essayant de me souvenir de leur nom. Ils achètent un cageot de bière et ils me tendent gentiment un verre. Je le prends malgré le fait que ce  ne soit pas ma boisson préféré. Je ne veux pas jouer les snobs et demander un verre de vin blanc moelleux à la place. Le groupe est simple, charmant, déconneur. Ils lancent des blagues à tout va et je ne cesse pas une seconde de rire. J'étais mal à l'aise au début mais ils ont su facilement me dérider. Ils sifflent tous quand je retire mon manteau. Le barbu tape dans le dos d'Alexandre et lui lance qu'il est un veinard. Bon ok, je donne peut-être l'image d'être sa copine mais on se connait seulement depuis vingt minutes et il ne connait toujours pas mon nom. Il se tourne vers moi et me regarde. Je n'arrive pas bien à savoir si ses yeux sont bleus ou verts. En tout cas, il me plait. Je ressens des frissons, j'ai chaud, mon cœur bat vite lorsqu'il me regarde. Les filles vont danser et Alexandre me demande si je veux les rejoindre. Le bruit est fort et je ne comprends pas ce qu'il me dit. Il se rapproche de moi et je suis attirée par l'odeur de son parfum. Je préfère rester avec lui, c'est la première fois que je porte ces chaussures et j'ai peur d'avoir rapidement mal. Il me sourit, m'offre un tabouret. Merci mon dieu ! Il enlève sa veste de costume et ouvre deux boutons à sa chemise immaculée. J'ai chaud mais je ne pense pas que ce soit à cause du bar. Il se penche vers moi, pose sa main sur le bas de mon dos. Je frémis sous ce contact chaud.

« -Je ne connais toujours pas ton nom. » Me glisse-t-il à l'oreille. Sa voix sonne comme du miel.

« -Agathe.

« -Je suis heureux d'avoir pris ce taxi. » Je lui souris.

« -Pareil.

« -Tu ne t'ennuies pas trop ?

« -Non, c'est parfait. » Il acquiesce de mouvement de tête et le barbu lui pose des questions sur son boulot. J'écoute afin d'en apprendre un peu plus sur Alexandre. Il est à côté de moi et j'ai envie de le toucher. Je me demande ce qui se cache sous ce coton blanc. Il passe une main dans ses cheveux et mon cœur manque un bond. Les filles viennent l'alpaguer et le traine de force sur la piste de danse. Je rigole de le voir si désemparer. C'est sans aucun doute l'image que je renvoie au gens dans ce genre de situation. Voyant que je me moque de lui, il vient me chercher, attrape ma main et me tire jusqu'au centre de la piste. Tout le monde bouge autours de nous et je n'ai aucune échappatoire. Ses yeux sont dans les miens et j'ai envie de l'embrasser. Ce n'est pas mon style de musique mais on essaye de danser avant d'éclater de rire.

« -Je peux ? » Me demande-t-il, je comprends qu'il veut me prendre par la taille. J'acquiesce avec un sourire. Ses mains se posent sur ma taille et il se rapproche un peu plus de moi. Je glisse les miennes sur ses épaules et je suis son rythme. Ses yeux sont envoûtants. Il a quelques centimètres en plus que moi mais nous pouvons facilement nous regarder droit dans les yeux.

« -Tu es belle. » Me glisse-t-il à l'oreille. « Je ne peux pas m'enlever l'image de toi avec ton diadème, tes joues mouillées et ton regard surpris.

« -Pitié non, enlève cette image de ton esprit. » Lui dis-je en le suppliant presque.

« -Tu étais pourtant mignonne avec ce truc sur la tête. » Je me mets à rire.

« -Et encore, tu as loupé l'écharpe de Miss.

« -Ah oui ? Dommage. » Je dois l'abandonner quelques instants. Je me retrouve quelques secondes plus tard devant le miroir des toilettes. Agathe mais qu'est-ce que tu fais bon sang ? Je retire les épingles de ma coiffure afin que mes cheveux puissent être lâchés. Faire ça me permet de réfléchir calmement à la situation. Mes boucles tombent en cascades et me chatouillent le haut du dos. Je n'ai pas envie de réfléchir. Je retourne dans la salle, le cherche des yeux. Il est toujours sur la piste. J'ai un pincement au cœur en voyant une fille lui parler. Non mais je ne vais pas être jalouse quand même, je ne le connais pas ce type. Il se tourne vers moi et son regard s'illumine. Il s'excuse auprès de la fille et me prend par la taille.

« -Tu en as eu marre du chignon ? » Me demande-t-il sans bouger.

« -J'en avais marre d'être guindée.

« -Tu es encore plus belle. » Sa voix n'est qu'un souffle chaud sur mon cou.

« -C'est quoi la couleur de tes yeux ? » Il sourit.

« -Pourquoi ? » Je hausse les épaules, pose mes doigts sur sa nuque.

« -Je te trouve beau.

« -Merci.

« -Oulah ! Va falloir penser à se calmer eh les jeunes ! » Nous lance une de ses amies en s'approchant de nous. Bien au contraire, j'ai envie de m'exciter un peu plus. Alexandre me propose de retourner avec les autres. A trois heures, on les quitte à la fermeture du bar. Le temps s'est rafraîchit et on cherche un taxi pour rentrer. Au bout d'une demi-heure, on commence à perdre patience. Il me regarde marcher, je sens son regard sur moi. Je me retourne et lui sourit.

« -J'habite à quelques blocs de là. » Me dit-il. Mon cœur commence à s'emballer. « On aura cas chercher une compagnie de taxi sur internet et leur téléphoner. » Je souris de plus belle. « Tu ne me crois pas mais je suis sérieux. Je dois être au tribunal assez tôt et je ne pourrais pas me permettre de me coucher encore plus tard qu'il ne l'est. » Sorti de sa bouche, je trouve cela adorable.

« -D'accord. » Il me sourit, me prend la main et nous marchons vers chez lui. Je lui demande plus de détails sur son travail et il me parle. Sa voix est un bonheur. Notre marche n'est qu'un flot de discutions, j'ai abominablement mal aux pieds. Il s'arrête devant un immeuble de standing, tape un code et me tient la porte. Le hall est magnifique, dans les tons beige et bleus. Il appui sur le boutons de l'ascenseur. Je le regarde dans cette lumière nouvelle pour mes yeux. Ses cheveux sont plus clairs que ce à quoi je m'attendais mais je n'arrive toujours pas à définir la couleur de ses yeux. Les portes se referment derrière nous, nous sommes au dixième étage. Son appartement porte de numéro 56. Il entre le premier, allume la lumière. C'est éblouissant. Son appartement est grand, masculin, décoré avec gout. Du bois, des tons chocolats et beige, du cuir, des tableaux magnifiques. Il enlève son trench, me propose d'enlever mon manteau. Je le lui tends et il le range soigneusement dans un placard.

« -Tu as un appartement superbe. » Il me sourit.

« -Merci. » Il marche jusqu'à une table en verre et allume son ordinateur portable. Il ne m'avait donc pas menti. Je suis déçu ou non ? Je ne sais pas encore quoi choisir. « Tu veux boire quelque chose en attendant ?

« -Non merci.

« -Assieds-toi, fais comme chez toi. » Je marche, j'observe. Tout est beau. Je me tourne vers l'objet de mon désir, il est assis, me regarde.

« -Tu trouves ?

« -Oui. » Il attrape son iPhone, tape le numéro mais n'appuie pas sur la touche verte. J'ai l'impression qu'il est en lutte avec lui-même. « Je ne veux pas être un connard mais j'ai envie de t'embrasser. » Sa voix se répercute contre les murs de mon cœur. Il me regarde, attend une réponse.

« -Tu n'en serais pas un si tu le faisais. » Il ne lui faut pas une seconde de plus pour se lever et s'approcher rapidement de moi. Ses doigts s'emmêlent dans mes cheveux avant que ses lèvres se posent sur les miennes. J'attrape sa chemise et je me laisse aller à ce baiser légèrement fougueux mais profondément délicieux. Je me serre contre lui et je l'entends gémir.

« -Ma conscience professionnelle me dit que je dois te laisser partir. » Me dit-il. Sa voix n'est qu'un souffle. Je ne sais pas quoi lui répondre. « C'est fou quand même. Je pars en retard de mon boulot, je veux prendre un taxi et tu es là. Je ne veux pas te laisser rentrer seule et maintenant je ne veux pas que tu partes.

« -Alors je reste. » Je l'embrasse et je me fou royalement de sa conscience professionnelle. « N'oublie pas que je suis une princesse qui fête son anniversaire. » Ca le fait rire. Il me guide jusqu'à sa chambre, il est craquant, presque timide. On sera deux comme ça. Il allume une lampe de chevet et on se regarde. On est comme deux adolescents lors de leur première fois. Il me prend par la taille et m'embrasse dans le cou. Je mêle mes doigts à ses cheveux, ils sont doux. Je rougis lorsqu'il retire sa chemise, il est assez musclé sans trop, je peux sentir la puissance dans ses bras. Il est comme surpris quand il m'enlève mes chaussures.

« -Des Louboutin ? Rien que ça ! » Me lance-t-il avant de m'embrasser à nouveau. Le reste n'est rien d'autre que plaisir, douceur et extase. Je me sens désirée comme jamais, je frémis sous chaque caresse. Je me sens vraiment comme une princesse. C'est ma plus belle soirée d'anniversaire. On s'endort une heure après, l'un contre l'autre.

 

Son réveille sonne et je l'entends gémir contre mon oreille. Il l'éteint et se tourne vers moi.

« -Bonjour princesse. » Je lui souris. Sa voix est plus grave. Il m'embrasse avec tendresse. Une heure après, on est en bas de son immeuble et il va monter dans un taxi. J'ai envie de marcher un peu avant d'en prendre un. Il me tend sa carte de visite et me demande de lui téléphoner. Il m'embrasse avant de partir en direction du tribunal. Je marche un peu, le sourire aux lèvres. Ma meilleure amie me téléphone et je ne lui dis rien, j'ai envie de le garder pour moi, de le garder là, dans mon cœur encore un jour. L'avoir juste à moi. J'envoie un message à Alexandre pour lui souhaiter bon courage. Cinq heures après je n'ai toujours pas de réponse et je me dis que je me suis fait des films. Vers dix-sept heures, mon portable clignote enfin. Il me dit qu'il sort à peine du tribunal, qu'il a gagné et qu'il n'a pas arrêté de penser à moi. On se retrouve deux heures après pour fêter ça.

 

Lorsque je l'apprends enfin à ma meilleure amie, elle passe les vingt minutes de notre conversation à hurler de joie et à me poser tout un tas de question. Du calme, du calme.

 

Trois ans après, ma meilleure amie me tend un diadème en or blanc et diamant. « Je suis certaine que ça plairait à Alexandre. » Ça me fait rire.

« -Pitié non ! » Je lui réponds. « Pas le jour de mon mariage !

 

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