Ali Moini "Lives"

khali

Sur scène une voix off,

Une boîte noire qui s'ouvre, naissance du perfomeur,

Une boîte noire qui se déploie, les murs extérieurs deviennent parois.

Une invitation à rentrer dans son intimité,

Méticuleux, Méticuleusement.


Le performeur vierge de tout passé écrit son histoire avec le bruit des électrodes:

« Je nais », « école primaire », « bombardement de villes », « la guerre éclate », « premier amour », « mon frère meurt avant de naître », « déménagement à Téhéran », « mort de Kohmeini », « 2 ans de service militaire », « mes parents et leurs 3 filles déménagent à Shiraz », « attaque cérébrale de mon père », « étude chorégraphique ».

Malaise, dévoilement:

Que savons nous sur lui? Que sait-il de nous?

Le contraste est grand.

« On peut supporter presque tout »

Regard croisé, je me sens percée.


Le perfomeur s'aimante, s'attache aux lignes de sa vie avec des lignes-cordes:

12 de part et d'autres de son corps.

Son passé détermine les mouvements de son présent.

Petit soldat tenant en équilibre, marionnette muette dont la voix off nous entoure

Se questionne sur ce qu'il est, paradoxe de l'identité:

« Est-ce-qu'on se rapproche ou s'éloigne de soi? »

Sur les adjectifs qui définisse sa personnalité, il est un peu tout et son contraire à la fois...

« J'aime » « J'aime pas »

Puissamment poétique.


Homme pluriel dansant en arabesque

Sa vie lui plaît, nomade en soif de créativité

L'europe est sa salvation:

« Improvisation »


La condition d'homme à ses talons,

Il se sépare de ses ailes castratrices.

Renaissance qu'il vit, qu'il crie,

Cri électronique venant des tripes,

Fracas des aimants, brutale libération...

"Nous choisissons ce que nous sommes."

C'est l'histoire du lancement sur l'« Autoroute A5 »


Il danse, tournoie, court après un autre que soi.

Sa vie future est imaginée opposée:

Une femme, un enfant dans les bras,

Sa mère au téléphone depuis son pays natal: l'Iran.

Un soleil couchant, l'heure dorée sur les plaques métallisées,

Un oiseau chante...

« Il me tarde de le rencontrer »

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