Alors / Faut pas

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Alors les excuses sont inutiles. 
J'ai pour mauvaise habitude de remplacer les malaises par quelques pics et méchancetés bien gratinés.
Pas bon signe quand à deux le corps et l'âme encombrent plus que d'habitude, lorsque l'autre fait ressentir en soi-même un état d’hostilité envers autrui.

Alors il y a le printemps et l'arrivée des beaux jours qui rassurent mais cela ne change rien au reste.
On ouvre les fenêtres pour apaiser le cerveau, faute de pouvoir entrouvrir ce dernier pour l'aérer et le désencombrer de tous les tracas ordinaires ou des traces indélébiles du passé.
Nous n'avons rien à dire ou redire. 

Alors nous partageons quelques instants creux : cela ne peut que s’aggraver. 
Un grand désert se cache sous les pupilles écarquillés de chaque Homme, y plonger son regard constitue un défi idiot, duquel on ne se relève que plus solitaire.
Croyant défier l'isolement, on finit par faire vaciller toutes les certitudes. 

Faut pas se moquer du monde : la vie c’est tout de même une sacrée saloperie.
Ce constat n’enlève rien à la beauté des amitiés, amours ou grandes passions mais il faut s’y résoudre, personne n’a ici le monopole du désespoir.

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