AMARILLE

Amarille

Le grand a marié l’or au pouvoir Le petit a marié la lumière à l’espoir

La Terre tremble, la Terre tremble,

N'entends-tu pas les pleurs

D'une mère qui a peur

Et qui saigne pour ses enfants

Perdus, hier encore innocents

La Terre tremble, la Terre meurt

La Terre agonise, elle n'aura pas de fleurs

Pas une couronne…

Et voilà les Rois

Qui marchent au pas

Qui enfoncent leurs doigts

Dans la chère, au cœur

D'hier les belles heures

Mère pleure toute sa douleur

Sous les tambours battant

Des cavaliers de la nuit

Plongeant les drapeaux blancs

Dans le rouge vif du sang

Et les Rois qui sourient à la lumière

Caressent du regard l'or

Saisissent et plongent le monde dans les ténèbres

Déliant les langues dans l'amer

Tuméfiant de projets le pouvoir au corps.

Qu'il est bon d'être fort

Quand on piétine les morts

Vivants sont encore les soldats

Dont la vie tient à l'espoir

Sont debout et restent droits

Parce que leur pouvoir c'est leur foi

Où le cœur les pousse

Résistants humbles devant les Rois

Tomberont face à l'immensité

De ne s'être jamais couché que devant la Liberté

A jamais le poing serré

Ont été, sont et seront à jamais nus pieds

Dans les fossés retranchés

Sous les pluies, sous les vents,

Sous les balles des dirigeants

Là où la lumière pleut l'amarille

Dormant dans le Soleil

Main sur la poitrine,

Souriant fièrement au ciel

Qui les couvre et s'incline.

L'âme a ri, tranquille.

La fièvre froide aura consumé Mère

Sortis de l'échiquier

Les Rois seront à Terre,

Sur le fumier prolifère

Les semis de nos frères

Tout pourra renaître

Du crépuscule viendra l'aurore

Ensemble se le promettre

Que l'Amour pour seul drapeau face à la mort,

Jailliront des sentinelles fragiles

Des fruits vert olive nourris aux hoyas d'argile.

 

Signaler ce texte