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Amer et contre tout
Thomas Delavergne
Il fallait s'opposer
Dire non, sourire et croire que oui
L'apothéose serait si jolie
Ne pas dériver sur ce radeau
Même si cela reste un ruisseau
Je croyais flotter sur l'océan
Où le pacifisme deviendrait héraut
Messager, je resterai si grand
Pas de place pour nos sanglots
L'ivresse, l'ivresse de nos mots
N'avait d'égal que ces purs instincts
Le souffle du vent, sa froideur,
Nous rappelait à jamais l'instant
Celui qui fait bloc, sans rancoeur
Laissons-les, enlaçons-nous,
Qu'elles prennent la mer
Ses secondes singulières
Celles qui nous rendent
Chaque jour (un peu) moins amères