Amers soupirs

Douces illusions bercées par ces vains amants.

Qu'ont-ils fait de nos âmes ? Des passions débridées.

Du chaos permanent aux espoirs languissants.

« Reviens! » Comme si demain ne faisait que passer.

Tu as quitté mes rêves, vingt-trois mille kilomètres

Abandonné tes frères, et vos fêtes éternelles

Pour venir te plonger, Oh ! Âme solitaire,

Dans le fond de mon être, dans l'espoir d'un bien-être.

Mais que s'est-il passé ? Et qu'ai-je donc oublié ?

Pourrais-tu tout gâcher, réalité glacée ?

Moi qui souhaitais broder ces étoiles fanées.

Je les ai décimées sans m'en préoccuper

« Pourquoi gémir ici ? » L'amant s'en est parti.

L'amour s'est ressaisi « Oh, reste je t'en prie ! ».

L'espoir fleurit les coeurs ; s'évapore – Quel malheur !

− Et l'oisiveté teste, infatigable leurre,

Mais je me suis réveillée et j'l'ai écrabouillée.