6 mois se sont écoulés depuis mon arrivée à Paris, est ce, ce que j'attendais ? Oui, enfin du moins professionnellement, pour ce qui est du reste, rien ne change, ou alors si mais avec des acteurs différents.Chacune de nos expériences se veulent différentes, mais pour moi les éléments qui les composent sont comme qui diraient redondants. Je rencontre des gens différents et intéressants, mais au final je me retrouve dans des situations similaires à ce que j'ai pu vivre.J'ai toujours eu besoin d'avoir un homme dans ma vie, je parle d'un ami bien sur, d'un confident, d'un modèle masculin, mon Père a du me satisfaire durant les premières années de ma vie , puis ce fut Mathias (mon meilleur ami) et tous mes amis de province (que des hommes). Tout ça pour en arriver à l'amitié homme/femme qui pose bien des problèmes existentiels à celui ou celle qui ne sait pas s'engager ou en rester à une relation amicale. En fait cette amitié se joue sur fond de mensonge, de jalousie et de trahison, alors que c' est censé être une relation franche et fidèle, seulement la nature humaine est complexe et avide de sensations fortes, ou simplicité rime avec ennuis. Comment faire alors pour mettre fin à ces ambiguïtés qui nous rongent et à cette attirance charnelle, qui relevée par une verre d'alcool devient inévitable. En fait, les femmes sont attirées secrètement d'un côté par l'ami qui apporte réconfort et tendresse (en effet il est facile de se convaincre qu'au moins avec lui on ne prend pas trop de risque) et d'un autre côté par l'homme (cet ami) qui parfois vous regarde avec les yeux du désir. Hélas, en amitié, si le désir trouve une place cela fait souvent mauvais ménage, quoiqu'on en dise on a l'impression de posséder et d'appartenir à l'autre à cause de ce lien invisible qui nous uni. Des regrets pour ma part, je n'en ai pas, ou alors juste de ne pas avoir passé le cap avec Mathias, mais cela reste de la curiosité ou alors peut-être bien de la frustration, oui c'est ça de la frustration. Dans tous les cas ça a été ou c'est dans le cas présent: une belle relation amicale, il faut juste respecter l'autre et ne pas comme on le dit souvent établir des limites...des limites pourquoi ? Quoiqu'il se passe, c'est qu'il y a eu un besoin mutuel et une envie de partager une expérience ensemble. Après, c'est la façon dont on la partage qui n'est pas toujours louable, l'alcool fait parti des composants qui font souvent d'une expérience qu'elle est ratée ou mal vécue. Ce que je ne comprend pas non plus, c'est cette espèce de manie que l'on a de faire comme si nous n'avions pas besoin de se dire les choses entre amis, que de toute façon on s'est compris, que revenir sur ce qui c'est passé ne sert à rien, mais on a tord, le silence laisse au contraire s'installer le doute, les questions. En fait, on n'a pas forcément compris ce qui a dérangé l'autre, ce qui a fait naître ce malaise...et puis on ne dit rien, on laisse passer et plus le temps passe, plus les ambiguïtés s'installent et un jour on fini par ne plus connaître la personne que l'on a en face de soi et les chemins se séparent sans savoir pourquoi. Je trouve la vie bien trop courte pour gâcher les relations humaines de cette façon, mais hélas les hommes préfèrent fuir avec leurs doutes, leurs regrets, leurs angoisses plutôt qu'aller de l'avant et tout simplement faire partager à l'autre "l'ami, l'amant, le confident, l’amoureux", ce qu'il a sur le cœur.