Amitié sensuelle
Caïn Bates
On se déshabillait mutuellement, je la découvris en sous-vêtements ultras sexy. Shorty et soutien-gorge en dentelle rouge. Jamais, même perdu dans les tréfonds de mes fantasmes, je n'aurais pu l'imaginer si bandante. Sa peau pâle se mariait parfaitement à la teinte évocatrice de sa lingerie fine. Mon amante amie, tout en m'embrassant, passa une main délicate par-dessus mon boxer et me susurra au creux de l'oreille:
«Je te sens tout dur pour moi. Si tu savais combien de nuits je me suis caressée en fantasmant sur toi.»
Cette révélation décuplait mon érection. Il était temps de libérer la prisonnière de son textile. Elle entreprit un massage sensuel du membre au garde à vous. Une main puis deux, un regard coquin, un clin d'œil, gage d'une complicité préservée, elle avala ma queue tout entière. Elle suçait lentement, rapidement, sauvagement, elle semblait affamée. Elle releva la tête. Un filament teinté de salive me liait à sa bouche. Je la découvrais sous un nouveau jour et cet horizon me plaisait. Voulant lui rendre la politesse, je l'enlaçai à nouveau, lui mordis le lobe de l'oreille, l'embrassai dans le cou et lui retirai son soutien-gorge d'où sortirent des seins aux tétons durcis d'envie. Je m'empressai de les suçoter, les lécher, les mordiller. Mes mouvements de langue circulaires lui soutirèrent des frémissements. Mes baisers voulurent se promener vers le sud par des chemins de traverse : haut du ventre, côtes, nombril. J'arrivai, peu à peu, en vue du tissu, écrin de son intimité. Un baiser déposé par-dessus le triangle de dentelle avant de l'en libérer avec les dents. Son minou m'apparut, somptueux, épilé. La blondinette n'en pouvait plus:
«Bouffe-moi la chatte! Je te le demande comme un service.»
Je m'exécutai. Je la léchai avidement, délicatement. J'en goûtai chaque millimètre de pore. Chaude, humide, savoureuse, je me masturbai simultanément tant l'excitation tutoyait le paroxysme. Je titillai son clitoris, le suçai beaucoup. Elle se contorsionnait, frissonnait. Je sentis son plaisir monter, je m'allongeai sur elle.
En position du missionnaire, je m'introduis dans son antre. J'ondulais sur son corps, suave, tendre, sensuel, je lui faisais des confidences si secrètes que les mots seuls ne suffisent à les dévoiler. Notre complicité se dénudait, s'électrifiait. Un sourire coquin pour nous rassurer, nos corps roulèrent sur le côté. Elle se pelotonna, je me lovai contre elle pour la pénétrer en cuillère, une posture nimbée de tendresse et respect. Une main sur un sein, l'autre sur son clitoris, je la couvais, protecteur. De mon bassin jusqu'à son sexe, des vagues d'amitié amoureuse, des tsunamis d'estime. On ne faisait pas l'amour, on ne baisait pas non plus. On se faisait du bien.
Confiance, harmonie, divertissement. Sans plus attendre, je m'assis sur le lit, les jambes pliées, cuisses écartées. Elle m'embrassa comme pour me remercier et vint s'asseoir sur mon membre. Face à face, nous initiâmes un jeu avec nos zones érogènes. Je lui suçai les mamelons et, elle, glissa sa main dans mon entrejambe pour encercler mon pénis dans un anneau digital. Le geste s'appliqua de la base jusqu'au gland pour redescendre lentement. Son poignet, quant à lui, frôlait sa vulve. Nos mains vagabondaient: fesses, dos, épaules, aucune terre de l'autre ne resta vierge. Lili imprima de légers mouvements de bassin pour une caresse intime, véritable stimuli pour son clitoris. Elle gémissait, soupirait. La partie de sexe la rendait féline et j'étais sa proie.
Emprunts au jeu, la simple vue de sa chaise de bureau nous travailla sans complexes. Je me levai, pour m'y asseoir. Les jambes écartées, l'engin levé vers le ciel, j'attendais que la princesse investisse mon sceptre. Elle ne se fit pas désirer longtemps et vint s'emboîter sur ma poutre. La tête inclinée vers l'arrière, elle m'offrait sa nuque, ses seins. Je la pris par la taille et la fis coulisser. J'imposai un rythme soutenu, féroce. Je voyais ses seins rebondir et entendais le claquement de nos corps. Excité, j'accélérai la cadence. Elle ne gémissait plus, mais criait à briser les vitres.
Je sentais la sève monter depuis mes testicules mais je ne voulais pas jouir. Nous quittâmes la chaise pour retrouver le lit. Elle se mit à quatre pattes. Je la suivis, baisai ses deux fesses rebondies, lui léchai les grandes lèvres avant de la prendre en levrette. Je lui affligeai de forts coups de butoir très intenses. Je l'enculai, encore et encore, plus vite, plus fort, plus sauvagement; jusqu'à suer.
"Prends-moi sauvagement! Démonte-moi! Encore plus profond! Fais-moi jouir! Vas-y!"
Je sentais tout son corps trembler sous les spasmes de l'orgasme. J'éjaculai à mon tour en elle, j'explosai littéralement. Les ultimes secousses apaisées, je me mis sur le dos. Blottit contre moi, elle m'embrassa sur la joue.