Amour Celsius - négatif

_aylden_r

Homme, vainqueur, héros
Des chagrins carcéraux
Ma lueur, mon amour,
C'est à présent le rossignol en troubadour,
Qui hurle à mon oreille triste nos adieux
Mon fou, prince, roi, dieu,
Va, cours et vole,
Venge et brise ton auréole


Lorsque je te repense, mon ventre se serre,
Crépuscule du soir, nausées des jours heureux,
Apollon viendra-t-il recoudre nos nombrils malheureux
Ou s'entre-déchireront-ils encore en de saints concerts ?


Sur la table-basse, ce bouquet de roses séchées,
Quelques gouttes de dispute sur le tapis taché
Et à la secrète et douce brèche admirée,
Des ecchymoses dans des cristaux renversés…


Pour les mômes, je crie discrètement,
Tu souris et je saute dans tes bras.
Des relents d'alcool et de tabacs froids
Ont pourtant déjà imprégné la pièce.


Toute ta chair en un unique élan se redresse,
Confuse, la mienne convulse ordinairement.
L'ambre de ton simple fait flambe entre mes jambes.
Cravate décalée qui ponctue ce décor,
Même le plus beau costume ne camoufle pas la mort


Transie d'horreur,
Une mousse aigre s'insinue dans ma gorge,
L'assaillant par des milliers de souvenirs ravageurs,
Dont les corbeaux de mes pensées regorgent,
Se tordant et gémissant dans le spéos de mon cœur.


J'aime les corps qui pourrissent.
Mes seins oscillent comme une pendule mortifère
Grand Zeus, exauce mon vœu d'unité perdue
Que je puisse m'enfuir, "je t'aime et moi non plus"
 - Préservons-nous de notre vil partage temporaire.
Seuls les écrits ne vieillissent.
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