Amour contrarié

ivy

Et je viendrais sourire et pleurer près de toi, je te tiendrais la main jusqu'à tomber les murs.

Avec tes dix-sept ans, et puis ce nouveau jour jusqu'au bout de tes doigts.

A l'encre de tes veines, sur le mur, tu avais dessiné « liberté »,

Graffiti désespéré d'un amour contrarié.

Alors je t'ai suivi et sur ta peau j'ai déposé un baiser, juste pour te faire oublier.

Oublier qu'hier c'est déjà le passé, que demain je ne serais plus à tes côtés.

 

Dix-sept ans, tu n'étais qu'une enfant, nous étions seuls, ils étaient trop nombreux.

J'allais t'enlever, te faire prisonnière et te libérer de cette foule déchaînée.

Laisse-moi l'illusion qu'ailleurs il fait plus chaud, qu'au bout de notre course effrénée,

Il y a la mer, plus de murs sur lesquels s'écraser, juste l'horizon près à s'embraser.

 

Ne me demande pas pourquoi, ne me demande pas comment c'est arrivé.

Je ne m'en souviens pas mais le temps s'est arrêté sur ce premier baiser.

Les yeux clos, nos doigts se sont croisés, nos bouches sucrées se sont cherchées,

Nos odeurs se sont mêlées et nos corps se sont enlacés.

Ils étaient là, fous de rage, venu nous séparer.

Sourds et aveugles, nous avons continué de nous aimer,

Et nos corps sur le sable, enlacés, ont redessiné la liberté.

 

Et je reviendrais sourire et pleurer, près de toi et pour toujours.

Je te tiendrais la main jusqu'à tomber les murs, d'amours défendus, des rêves oubliés.

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