Amy
aile68
ça ressemble à un film américain des années 70, le héros est une héroïne, belle, sauvage comme les mustangs du nord ouest américain si je me souviens bien. Bien sûr elle rencontre un homme, ils s'aimeront plus tard, d'abord ils font connaissance, l'affaire a plutôt l'air de mal tourner au début, il veut l'apprivoiser, elle ne veut pas, mais elle cédera à force de solitude et de silences intérieurs. Elle s'appelle Amy, un nom tiré des "Quatre filles du docteur March", elle a de grands yeux bleus un peu globuleux, un nez en trompette, travaille comme serveuse dans un bar la nuit. Jamais elle n'aurait pensé faire ce boulot mais à force de fins de mois difficiles elle a cédé, encore une fois. Une famille elle en a une, lointaine, distante, méfiante, Amy est si différente, politiquement incorrecte, à force de souffrance, d'intolérance vis-à-vis d'elle-même, de la société. Lui Carlo, un Argentin débarqué à New-York, un genre nouveau pour elle, la ramènera à une vie plus décente, plus digne. Questionnement, caresses refoulées, sortir Amy de ses silences intérieurs, fuites en avant, ou en arrière, c'est du pareil au même quand on perd la boule. L'aimer, la protéger pour ses beaux yeux, ça y est il l'a dans la peau! A force de la raccompagner chez elle, Amy lui a raconté son histoire, le meurtre d'un homme un soir, légitime défense non reconnue, traumatisme, délire, dix ans d'emprisonnement, silences, cris intérieurs c'est du pareil au même, la vie lui file entre les doigts, la souffrance s'invite chez elle. Amy se souvient par bribes, par flashs intérieurs, et elle s'effondre dans les bras de son Carlo. La soulever, la secouer il ne voit rien d'autre à faire et puis doucement lui insuffler la tendresse dont elle a tant manqué, c'est sûr elle lui plaît, mais encore plus maintenant. Lui faire retrouver ses esprits pour qu'un nouveau soleil brille en elle, la réchauffe de ses rayons puissants, dissipe ses silences et lui arrache ses cris intérieurs.