Anévrisme

Christian Lemoine

La tête vers le sol où quelques traces, dans l’eau des flaques. Le sol, où des feuilles d’ancien été, devenues ombres de la terre à venir. La tête vers le sol, où un sillon d’escargot, dans les lueurs trompeuses de candélabres urbains. Cette tête, cherchant si possible un itinéraire à suivre dans les pas effacés de piètres fantômes. Où cueillir l’exploit d’une promesse solaire, quand ce sont les pluies comme un automne persistant. La tête à l’envers, la Terre vers le ciel, le ciel vers le bas, pieds par dessus tête. Tête-bêche, tête-bûche, la chute visage contre la pierre, où des grains acerbes hérissés, pour autant de plaies et de griffures. La tête dans la rupture.
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