Temps mort
Christian Lemoine
A regarder les heures tomber, contemplatif de la sémantique d’un temps sans passé. La confusion de l’immobile sur des lacis d’ennui répété, avec au...
Touche à tout dilettante, tous les arts de la vie sont ouverts. Il n'est pas interdit d'espérer avoir reçu quelque talent.
A regarder les heures tomber, contemplatif de la sémantique d’un temps sans passé. La confusion de l’immobile sur des lacis d’ennui répété, avec au...
Il est noir en son être noir. Il fait noir en son for intérieur. Noir dans les cellules de son fort replié. Couloirs hantés de condamnés, portes d’...
Moins de chaleur. Ce serait préférable. Les enlacements parfois jouissent d’une nuisance, de n’être pas entièrement bienvenus. Safine, fille des ra...
Il en est qui en conçoivent l’existence à-travers des brumes élitistes, des fantaisies cryptées vouées à demeurer insolubles même soumises à l’acha...
A fond de port, des coques délaissées se couvrent de gris vert, soumises à la vieillesse, se consument d’ennui. Les clapots de la marée haute suggè...
C’est peut-être parce que nous excitons les fantômes qu’ils ne sont jamais en paix. Que ne les laissons-nous pas reposer dans l’inconscient de leur...
Depuis les champs séculiers où chaque pousse neuve est une affirmation de soi, les divinités sont invitées à retourner à leur source imaginaire. Il...
Il reste quelques traces d’un village, subsistance d’un passé séculaire, d’un temps d’avant les couloirs aériens et les files d’autoroutes. On peut...
Des regards s’opposent, où des corps reposent. La vue s’impose, l’œil transpose, la main dispose, l’œuvre s’expose. Les regards se croisent, compa...
De fausses campagnes qui ne sont pas des campagnes. Des ersatz, copies de copies. Nullement les mensonges des publicitaires, ni les bottes sales de...
Pas de coupure ni d’éraflure, aucune trace de blessure. Pas de symptôme apparent, aucune contusion visible, ni hématome ; ni aucun de ces signes qu...
Dans le silence confus on soupçonne qu’il se fomente des cris et des crises. Ce ne sont pas les scintillements à la fois vibrants et cotonneux des ...
Certain chemin, comme une ligne de fond, algues et oursins, en puits froid au milieu des coraux. Ou la facile obéissance à des stimuli sournois. Ce...
La vue porte loin, depuis le bord de la plage étalée sous un dais de nuances grises, sans agressivité, simplement tendu en respect immobile par des...
La tête vers le sol où quelques traces, dans l’eau des flaques. Le sol, où des feuilles d’ancien été, devenues ombres de la terre à venir. La tête ...
Erigez des murs, des murs contre les flots. Des flots d’hommes jetés noyés, des flots ensevelis sous la mer, milliers millions qui s’agitent, marée...
Monde divers, monde dispersé. Monde épars, monde éparpillé. Nous naviguons au gré des images soufflées sur nos écrans, téléviseurs, smartphones, ta...
C’est toi qui lis, qui sais comment d’un flou venu par une focale fragile une échappée sur la mer s’est muée en enlisement dans des marais tortueux...
De temps en temps, comme d’escale en escale. Comme d’année après année, le temps se dépouille de nos amis. Il en est qui meurent, qui creusent en n...
Suffisamment d’œuvres, assez de présences, pour peupler des histoires de héros et de fêtes, pour esquisser chaque jour un regard à explorer. Tout l...
Oh oui, la pluie. Peu importe les semelles usées que par jeu capillaire un humide traverse. Ce sont trottoirs luisants, et flaques qui réinventent ...
Le déchirement jusqu’à la rupture, des membres, des os. Le corps violé, le bassin fracassé ; jusqu’où la douleur, avant la fuite ultime ? Et l’œil ...
Vous savez, ce tulle gris inconsistant, drapé sur les paysages même les plus brillants. Ou peut-être ne savez-vous pas. Pour ceux qui ne connaissen...
Aujourd’hui, le vent. Des troupeaux invisibles charrient devant leur furie l’hétéroclite d’un monde déboussolé. Il en va des certitudes sclérosées ...
Les débris de la rengaine brûlent encore, stigmates du goudron fondu. Les bonnes gens offusquées dérivent sur leur sommeil frustré dans la clameur ...
Nous transperçons les paysages, le bleu, les verts, la géographie des cultures et des arbres, la cacophonie des haies, tout se disperse et s’érige ...
On n’y fait pas attention au début. C’est un ronflement régulier, un ronronnement de moteur ou de turbine, tellement monocorde qu’il disparaît avan...
Car l’érosion est univoque. L’aiguille rompue par l’obstination des vagues, elle s’achèvera. Seuls les tableaux et les photos en porteront témoigna...
Basses fréquences, le ventre, le cœur, les tripes. Le battement des angoisses. Elles œuvrent à la lente destruction, laissant juste assez de lumièr...
Ses tourbillons dissipent les mirages. Sais-tu, il n’est pas vain d’en attendre une aubaine. D’où il vient, sa longue traversée par dessus des suf...
écritures en écho SD - Re Chab https://ecritscrisdotcom.wordpress.com/ecritures-communes-ou-en-echo/