Angoisse

J'ai peur. Je crois que c'est la première fois depuis bien longtemps. Les mots résonnent en moi comme une symphonie romantique. Le Monde change, la souffrance reste. La réalité sauvage s'empare de mon être. "Tu es, tu choisis." Angoissante prison dans lequel on m'a enfermé. "Tu mourras un jour, mais pour le moment, tu vis." Comment m'échapper? Toi, espoir, tu m'avais tout donné. Et maintenant? Comment ne pas regretter ma tendre enfance disparu le jour où j'ai fait ce choix infecte? Comment vivre hors de ce monde si ce monde m'agrippe et me transperce? Rimbaud, montre moi ton autre monde. Montre moi une porte, montre moi cette clé argentée reflétant ton rêve si doux. Je ne veux plus me battre. Plus la force. Plus le courage. Les Regards s'affalent sur moi sans que mon coeur n'en soit changé. Délivre moi écriture. Tu es la seule femme dont le coeur ne peut être impur. Délivre moi de me névrose et de ma lâcheté incessante. Libère moi de ce monde et de cette souffrance. Je et moi gueulent et mon crâne devient lourd. Corromps moi, mène moi, torture moi, viole moi ! Mon être n'a plus de raison d'être. Laisse moi devenir ton outil maintenant que tu n'es plus le mien.